Pas plus de leucémies infantiles autour des sites nucléaires français
PARIS (AFP) - Aucune hausse anormale du nombre de cas de leucémie infantile n'a été relevée dans un rayon de 2O km autour des sites nucléaires français, concluent les auteurs d'une étude portant sur les années 1990-1998, paraissant mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).Au total, 670 cas de leucémies ont été observés (contre 729 cas "attendus") entre 1990 et 1998 chez les moins de 15 ans habitant dans un rayon de 20 km autour d'un des 29 sites nucléaires en France.
"En accord avec la majorité des études récentes sur le sujet, notre étude ne montre pas d'excès d'incidence de leucémie", relèvent Mélanie White-Koning (Inserm) et les autres auteurs.
"On n'a pas dit qu'il n'y avait aucun risque", a précisé à l'AFP Mme White-Koning, notant que "des points d'interrogation demeurent".
L'analyse par site montre un excès d'incidence autour des centrales de Chinon (14 cas, contre 6,6 attendus) et Civaux (7 cas, au lieu de 3). Mais "aucune de ces différences n'est significative" après application d'une méthode de correction de tests multiples, selon les auteurs.
Cette étude, dont une version longue a été publiée en 2004 dans la revue médicale British Journal of Cancer, "représente la première analyse de l'incidence portant sur 29 sites nucléaires français, y compris l'ensemble des 19 centrales nucléaires de production d'électrité, et reposant sur des données d'incidence plutôt que de mortalité", soulignent-ils.
Pour les 19 centrales, un total de 125 cas est recensé pour 137 "attendus" durant la période considérée.
Les cas attendus ont été calculés à partir des données du registre national des leucémies et lymphomes de l'enfant.
Un "déficit" de cas (471 enregistrés pour 521 "attendus") est relevé autour des sites de recherche nucléaire de Bruyères/Saclay/Fontenay, situés dans une région d'Ile-de-France densément peuplée. Si l'on exclut ces trois centres, l'étude enregistre 199 cas de leucémies pour 208 attendus.
Dans les 20 km autour du surgénérateur de Creys-Malville, 8 cas de leucémie infantile sont observés entre le 1er janvier 1990 et le 31 décembre 1998, contre 4,20 attendus.
Autour du centre de retraitement de La Hague, 2 cas de leucémie (pour 0,3 attendu) sont relevés dans un rayon de 0 à 5 km, 1 cas (pour 1,16 attendu) dans un rayon de 5 à 15 km et 2 cas (pour 5,22 attendus) dans un rayon de 15 à 20 km. Au total, on aboutit à 5 cas pour 6,7 attendus.
"Les analyses globales des 29 sites et les analyses par site n'ont pas montré de différences statistiquement significatives entre les nombres de cas observés et attendus", selon les chercheurs.
Ils rappellent qu'un "excès d'incidence de leucémies diagnostiquées avant l'âge de 25 ans" avait été "suggéré autour du site de La Hague" par une étude publiée en 1993, mais notent que des travaux plus récents (2001) "n'ont pas confirmé d'excès".
PARIS (AFP) - Aucune hausse anormale du nombre de cas de leucémie infantile n'a été relevée dans un rayon de 2O km autour des sites nucléaires français, concluent les auteurs d'une étude portant sur les années 1990-1998, paraissant mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).Au total, 670 cas de leucémies ont été observés (contre 729 cas "attendus") entre 1990 et 1998 chez les moins de 15 ans habitant dans un rayon de 20 km autour d'un des 29 sites nucléaires en France.
"En accord avec la majorité des études récentes sur le sujet, notre étude ne montre pas d'excès d'incidence de leucémie", relèvent Mélanie White-Koning (Inserm) et les autres auteurs.
"On n'a pas dit qu'il n'y avait aucun risque", a précisé à l'AFP Mme White-Koning, notant que "des points d'interrogation demeurent".
L'analyse par site montre un excès d'incidence autour des centrales de Chinon (14 cas, contre 6,6 attendus) et Civaux (7 cas, au lieu de 3). Mais "aucune de ces différences n'est significative" après application d'une méthode de correction de tests multiples, selon les auteurs.
Cette étude, dont une version longue a été publiée en 2004 dans la revue médicale British Journal of Cancer, "représente la première analyse de l'incidence portant sur 29 sites nucléaires français, y compris l'ensemble des 19 centrales nucléaires de production d'électrité, et reposant sur des données d'incidence plutôt que de mortalité", soulignent-ils.
Pour les 19 centrales, un total de 125 cas est recensé pour 137 "attendus" durant la période considérée.
Les cas attendus ont été calculés à partir des données du registre national des leucémies et lymphomes de l'enfant.
Un "déficit" de cas (471 enregistrés pour 521 "attendus") est relevé autour des sites de recherche nucléaire de Bruyères/Saclay/Fontenay, situés dans une région d'Ile-de-France densément peuplée. Si l'on exclut ces trois centres, l'étude enregistre 199 cas de leucémies pour 208 attendus.
Dans les 20 km autour du surgénérateur de Creys-Malville, 8 cas de leucémie infantile sont observés entre le 1er janvier 1990 et le 31 décembre 1998, contre 4,20 attendus.
Autour du centre de retraitement de La Hague, 2 cas de leucémie (pour 0,3 attendu) sont relevés dans un rayon de 0 à 5 km, 1 cas (pour 1,16 attendu) dans un rayon de 5 à 15 km et 2 cas (pour 5,22 attendus) dans un rayon de 15 à 20 km. Au total, on aboutit à 5 cas pour 6,7 attendus.
"Les analyses globales des 29 sites et les analyses par site n'ont pas montré de différences statistiquement significatives entre les nombres de cas observés et attendus", selon les chercheurs.
Ils rappellent qu'un "excès d'incidence de leucémies diagnostiquées avant l'âge de 25 ans" avait été "suggéré autour du site de La Hague" par une étude publiée en 1993, mais notent que des travaux plus récents (2001) "n'ont pas confirmé d'excès".
Encore une fois (même genre d'accusations pour les lignes à haute tension, les antennes-relais du téléphone mobile, les fours à micro-ondes et autres), les impressions personnelles des soi-disant 'victimes' et de leurs parents sont battues en brèche par les statistiques. Reste à blâmer le statisticien par qui le 'scandale' arrive.
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