30 juillet 2006

La télépathie testée avec la réalité virtuelle

oar JC.

Ce texte a d'abord été publié à cet endroit:
http://www.blogparanormal.com/?p=53

Les nouvelles technologies pourraient-elles être utilisées pour réaliser des expériences de parapsychologie plus objectives ? C’est ce que croient des chercheurs de l’École d’informatique et de l’École des sciences psychologiques (toutes deux de l’Université de Manchester au Royaume-Uni), qui étudieront bientôt la télépathie à l’aide d’un système de réalité virtuelle spécialement conçu à cette fin.

Une centaine de sujets participeront à cette recherche, tous équipés d’un casque de réalité virtuelle (pour transmettre l’image et le son) et d’un gant électronique (pour l’interaction avec les éléments du monde virtuel). Au sujet « émetteur », on présentera un objet virtuel choisi aléatoirement avec lequel il pourra interagir, tandis que le participant « récepteur », évidemment localisé dans une autre pièce, tentera de deviner l’objet sélectionné parmi les quatre qui lui seront présentés. Dans le but de maximiser l’éventuel effet télépathique, les couples de sujets auront une certaine relation (amis, collègues de travail ou famille).

Commentaire de David Wilde de l’École des sciences psychologiques : « En utilisant cette technologie, nous voulons produire l’étude sur la télépathie la plus objective qui ait été réalisée jusqu’à présent. Notre but n’est pas de prouver ou de réfuter son existence, mais de créer une méthode expérimentale qui puisse supporter un examen scientifique » (traduction maison).

Toby Howard de l’École d’informatique énonce clairement son avis sur la question quand il déclare que « ce système a été conçu pour éviter les nombreux pièges évidents des études précédentes, qui pouvaient être manipulées par les participants pour produire un effet ressemblant à la télépathie, mais sans l’être ».

Le communiqué de l’Université de Manchester ne donne pas d’informations précises sur la méthodologie de cette étude, mais il semble évident que la cueillette des données sera réalisée par le système informatique, évitant ainsi l’intervention d’un expérimentateur et les manipulations humaines (ce qui n’est pas nouveau), et que tous les éventuels indices sensoriels pourraient être éliminés car les sujets sont plongés dans un monde parfaitement connu qui a été modelé par ordinateur.

Rendez-vous au début de l’an 2007 pour la publication des résultats de cette étude high-tech sur la télépathie.


Les études montrant l'existence de phénomènes télépathiques sont notoirement de mauvaise qualité scientifique. On se souvient des affirmations de Rupert Sheldrake, dont les résultats étaient simplement un artefact provoqué par l'utilisation de séquences non-aléatoires, une erreur classique des tenants du paranormal.

28 juillet 2006

Danemark : le peuple le plus heureux

AFP (Londres)-Un universitaire anglais a dressé une «Carte mondiale du bonheur» des peuples et c'est le royaume du Danemark qui, loin d'être pourri comme le disait Shakespeare, a décroché la palme.

Cette étude rendue publique vendredi par Adrian White, psycho-sociologue à l'université de Leicester, fondée sur l'analyse des données publiées par l'Unesco, la CIA ou l'OMS, fait la part la plus belle aux démocraties occidentales. Les petits pays y sont à l'avantage. L'universitaire a retenu cinq critères : santé, richesse, éducation, sens de l'identité nationale et ... beauté des paysages.

«Cette étude bat en brêche l'idée que le capitalisme fait le malheur des peuples», a commenté Adrian White, estimant que «les frustrations de la vie modernes comptent peu par rapport au niveau d'éducation, au revenu par tête ou à l'accès aux études».


Une étude précédente avait nommé la Colombie et Cuba comme les meilleurs, en utilisant une définition du bonheur qui mettait en avant l'empreinte écologique (le non-gaspillage des ressources terrestres, la non-pollution, la non-consommation, etc.) comme un critère principal. Il en était résulté un classement indécent qui mettait en premier certains des pays les plus pauvres et dans lesquels les peuples sont parmi les plus affligés par l'absence de démocratie, les enlèvements et les meurtres de civils innocents. Comme quoi, les résultats de ce genre d'étude traduisent tout simplement une conséquence de leur définition a priori du bonheur. Il est évident que cette étude-ci ne considèrait pas la richesse et la consommation comme un facteur de malheur.

24 juillet 2006

De faux médicaments contre le paludisme affluent en Afrique

HONG KONG (Reuters) - Déjà responsables de nombreuses morts en Asie, de faux médicaments contre le paludisme fabriqués en Chine débarquent sur le continent africain où, selon un spécialiste de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ils pourraient faire beaucoup plus de victimes.

Le paludisme tue chaque année 1,3 à 3 millions de personnes et 90% des décès ont lieu en Afrique.

Depuis 2001, l'OMS recommande des traitements contenant de l'artésunate, un dérivé d'extraits de plantes chinoises.

Mais ces dernières années, des contrefaçons d'artésunate ont envahi les marchés asiatiques, au Cambodge, au Viêt-Nam, au Laos ou en Birmanie, provoquant des décès. Même si leur nombre n'a pu être estimé, les victimes du paludisme vivant traditionnellement dans des régions reculées, les spécialistes pensent qu'ils sont nombreux.

"Les gens meurent. Nous avons de nombreux exemples de personnes ayant pris ces faux médicaments et qui en sont morts", affirme Kevin Palmer, expert en paludisme à l'OMS pour le Pacifique Ouest.

Ces contrefaçons "apparaissent aussi en Afrique. C'est ce pourquoi nous sommes inquiets (...). Il y a un marché immense là-bas et le paludisme y est très dangereux".

ENQUETE EN COURS

C'est dans des usines de la ville de Guilin, dans le sud- ouest de la Chine, que sont produits à la chaîne ces médicaments. Mais au moins 12 types différents de copies, contenant trop peu ou pas du tout d'artésunate pour être efficace, ont été retrouvés dans le pays.

"Ils peuvent produire des emballages identiques à ceux fabriqués à Guilin. Ils ont même l'hologramme qui correspond (...) c'est une copie très sophistiquée. Les cachets semblent les mêmes", précise Palmer.

"Nous travaillons avec Interpol et la police chinoise pour tenter de les localiser. L'enquête est en cours", a-t-il ajouté.

Mais il craint que les copies ne continuent à affluer.

"Même si nous fermons une des usines qui les fabriquent, rien ne dit que d'autres personnes ne recommenceront pas demain car il y a beaucoup d'argent à se faire. C'est un marché de l'ordre du million de dollar, ce ne sont pas des contrefaçons fabriquées dans une arrière-cour".

Alors qu'un traitement avec huit comprimés coûtent 2,20 dollars, les détaillants vendent les contrefaçons à environ 0,40 dollar.

"La plupart d'entre elles tombent dans les mains de gens pauvres, ils n'ont pas le choix. Ils achètent ces médicaments avec le peu d'argent qu'ils ont et ils meurent".

"Ils n'ont aucun moyen de savoir qu'il y a une différence, ils ne le soupçonnent même pas".

22 juillet 2006

Un remède contre le sida, objet d'une arnaque par mail

Par Marc Rees, rédaction de PC INpact

Nouvelle escroquerie par mail au goût douteux. Ce scam promet sans sourciller un remède à base de plantes qui guérit le SIDA. « Ces courriels, provenant d’une adresse Yahoo, prétendent que l’expéditeur de 19 ans a découvert une racine qui peut guérir le SIDA, et que des hôpitaux ont confirmé que des patients ayant testé ce remède ne seraient plus positifs au HIV ». Evidemment, le mail demande de l’aide financière pour pouvoir importer ce remède vers les pays développés.

« C’est particulièrement désolant de voir des escrocs se servir de la maladie pour arnaquer les internautes » indique sans trop de mal l’éditeur de solution antivirale Sophos, par la voix d’Annie Gay, Vice-Présidente de Sophos Europe Continentale, Moyen-Orient et Afrique. Une version beaucoup moins morale des scams ‘nigérians’ ou « 419 », déjà assez bas dans l’échelle des valeurs humaines…


Il d'agit peut-être d'une nouveauté pour le spam, mais ce genre d'escroquerie existe en boutique et sur Internet depuis plusieurs années. Le Dr Matthias Rath répand, à travers ses boutiques, ses cocktails de mégadoses de vitamines contre le cancer et le VIH, avec pour conséquence la mort des gens qui abandonnent les thérapies efficaces.

21 juillet 2006

Médicaments à base de plantes : vigilance !

Communiqué de l’Afssaps - Suite à une quarantaine de cas d’atteinte hépatique associés à la prise d’actée à grappes (Actaea racemosa ou Cimicifuga racemosa), plante médicinale utilisée pour les troubles de la ménopause, l’Agence européenne du médicament (EMEA) alerte les patients et les professionnels de la santé.

En France, deux cas d’atteinte hépatique ont été rapportés, sans toutefois que la responsabilité de la plante ait été totalement établie. Par mesure de précaution, l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) recommande cependant l’arrêt des médicaments ou produits à base d’actée à grappes en cas d’apparition de symptômes évoquant une atteinte hépatique, à savoir fatigue, perte d’appétit, jaunisse, douleurs abdominales, nausées, vomissements, coloration foncée des urines.

Faut-il le redire ? Ce n’est pas parce qu’il s’agit de plantes qu’elles sont forcément inoffensives ! Bannissez l’achat de tout produit à base de plantes sur internet ou tout magasin hors circuit officiel, et informez votre médecin de la prise de tout produit à base de plantes.

Caricatures de Mahomet: citation directe visant Charlie Hebdo

PARIS (AFP) - La Grande Mosquée de Paris (GMP) a déposé lundi une citation directe visant l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo pour la publication en février de caricatures représentant le prophète Mahomet, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.
La citation pour "injure publique à l'égard d'un groupe de personnes à raison de la religion" fera l'objet d'une première audience de fixation le 22 septembre.

La GMP demande la publication d'un communiqué judiciaire en une de Charlie Hebdo et la somme de 30.000 euros de dommages et intérêts.

La procédure vise trois caricatures du prophète: un dessin de Cabu publié en une avec la légende "c'est dur d'être aimé par des cons" et deux dessins déjà publiés dans le journal danois Jyllands-Posten en septembre 2005 représentant pour l'un Mahomet portant un turban contenant une bombe et pour l'autre le prophète accueillant des kamikazes au paradis avec la légende "arrêtez, arrêtez, nous n'avons plus de vierges".

Pour la GMP, la publication des caricatures est un "acte délibéré d'agression visant à heurter les personnes de religion musulmane dans leur attachement communautaire à leur foi".

La citation est délivrée à l'encontre des éditions Rotative et de Philippe Val, directeur de la publication de l'hebdomadaire.

En février, au moment de la parution des caricatures dans la presse française, le CFCM avait intenté en vain une action en référé. Il avait alors annoncé son intention de saisir la justice par le biais de ses fédérations.

La Fédération de la Grande Mosquée de Paris avait annoncé en mai vouloir agir en justice.

Par ailleurs, Me Ouassini Mebarek, avocat de l'Union des organisations islamistes de France (UOIF), a fait part de l'intention de cet organisme de se joindre à cette procédure.


La preuve de l'intolérance à l'humour, même impertinent, des religieux même ceux dits 'modérés', est faite. Espérons que les juges de la République Française auront à coeur de leur rappeler que les croyances ne sont pas le monopole de ceux qui y croient. Sans parler du simple droit à la liberté d'expression.

15 juillet 2006

Homeopaths 'endangering lives' by offering malaria remedies

Alok Jha, science correspondent. Friday July 14, 2006 - The Guardian

Doctors and scientists have warned holidaymakers not to use homeopathic remedies for malaria and other serious tropical diseases or their lives could be put at risk.

The warning follows an investigation by the BBC which found 10 homeopathic clinics and pharmacies allegedly went against government guidelines by recommending unproven remedies for malaria and other tropical diseases such as typhoid, dengue fever and yellow fever.

Scientists said the homeopaths' advice was reprehensible and likely to endanger lives. Professor Geoffrey Pasvol, a tropical medicine expert at Imperial College London, said: "Medical practitioners would be sued, taken to court and found guilty for far less. What this investigation has unearthed is appalling."

Malaria is a major risk to people travelling in the tropics and can kill within days of the first symptoms. Almost 2,000 people returned to Britain with malaria last year and 12 died. According to the Department of Health, most cases resulted from people not taking the appropriate protective drugs.

Dr Ron Behrens, director of the travel clinic at the Hospital for Tropical Diseases, said: "We have treated people ... who thought they were protected by homeopathic medicines and contracted malaria."

In 2005 the Health Protection Agency issued a warning because of people falling seriously ill when using homeopathic remedies. Its advisory committee on malaria said: "Herbal remedies have not been tested for their ability to prevent or treat malaria and are not licensed for these uses ... There is no scientific proof that homeopathic remedies are effective in either preventing or treating malaria."

In the BBC's Newsnight investigation, an undercover researcher went to 10 alternative health clinics. She asked for advice on protecting herself from malaria on a holiday to Africa and each time was recommended homeopathic products instead of being directed to a GP or conventional travel clinic. Among the clinics and pharmacies visited were the Vale Practice in East Dulwich, Helios in Covent Garden, and Nelsons off Oxford Street in London.

A spokesperson for Nelson's said staff were trained to provide responsible advice about malaria protection, and to advise that patients should consult a GP before deciding on treatments. "We are concerned to hear that this may not have happened in this case and have taken immediate steps to reiterate to the pharmacy team that this advice must be given."

A statement from Helios said: "We give advice on traditional homeopathic remedies which have been used by people for many decades in their attempt to avoid conventional treatment for malaria. There are many bibliographic references to the use of these remedies."

The Vale Practice said it was "a complementary therapy centre that does exactly that - complement the medical model. This, however, can only be done after a thorough consultation. In this instance a consultation was refused and direct and leading questions were put to the homeopath which can be taken out of context. Unfortunately this example is unrepresentative of practice policies. The Vale Practice ... has a policy of referring to the GP whenever indicated."


Finalement, contrairement à ce qu'on entend partout, l'homéopathie a bien des effets secondaires : la mort de ceux qui y croient.

13 juillet 2006

Un oeuf de poule kazakhe au nom d'Allah?

ALMATY (Reuters) - Une poule du village de Stepnoi, dans l'est du Kazakhstan, a pondu un oeuf sur lequel est inscrit le mot "Allah" en arabe, rapportent les médias kazakhs.

"Notre mosquée a confirmé que l'inscription 'Allah' en arabe figurait bien sur la coquille de l'oeuf", a déclaré Bites Amantayeva, le propriétaire de la poule, à l'agence de presse officielle Kazinform.

"Nous allons garder cet oeuf et nous pensons qu'il ne pourrira pas", a-t-il ajouté.

L'agence de presse précise que l'oeuf a été pondu peu de temps après qu'un violent orage de grêle se soit abattu sur le village.


Si l'oeuf ne pourrit pas, ils pourront peut-être réclamer le prix Randi. Parions qu'ils devront enlever l'oeuf de sa place avant peu. Après les apparitions de la Vierge Marie sur une fenêtre ou celle du Christ sur un toast, voici maintenant l'apparition du mot "Allah" sur un oeuf. En toute logique, ce n'est pas une représentation d'Allah qui serait blasphématoire, conformément au principes d'apparition de la paréidolie.

Référence:
Entrée Pareidolia du Skepdic

09 juillet 2006

Sophisme "affirmer la conséquence"

Nous avons déjà vu dans ce blog quelques-uns des sophismes utilisés, à dessein ou par simple ignorance, par les tenants de croyances irrationnelles (voir les références en fin d'article).
Un autre sophisme, assez fréquent et dénotant une méconnaissance des mathématiques, consiste à affirmer la conséquence. De quoi s'agit-il ? D'un argument de la forme:
1. Si affirmation1 alors affirmation2
2. Or
affirmation2; donc affirmation1
Par exemple:
1. Si je suis un fervent catholique, alors je fréquente assidûment l'église
2. Or je fréquente assidûment l'église; donc je suis un fervent catholique
On constate qu'il s'agit d'un sophisme, car il ne fonctionne pas correctement. En effet, si je fréquente l'église, cela peut être pour des tas de raisons autres que celles d'être un fervent catholique: je peux être un spécialiste d'art médiéval, un conservateur du patrimoine, le curé peut être un ami, etc.

En mathématiques, cette erreur se résume à confondre une implication (A => B) avec une équivalence (A <=> B).

Pourtant, il est possible de déduire correctement quelque chose d'une simple implication en utilisant la négation mathématique: la négation de (A => B) est (non-B => non-A) et pas (non-A => non-B), qui correspondrait à un sophisme "négation de l'antécédent". Dans le cas de notre exemple:
1. Si je suis un fervent catholique, alors je fréquente assidûment l'église
2. Or je ne fréquente pas assidûment l'église, donc je ne suis pas un catholique fervent
On constate maintenant que la conclusion est correcte.

Dans bien des cas d'utilisation de ce sophisme, la conclusion n'est que sous-entendue afin de laisser celle-ci à la responsabilité du lecteur ou de l'auditeur. Ainsi, le Dr Jean-Pierre Willem, grand croyant en l'effet des huilles essentielles et autres fariboles, nous propose, au sujet des téléphones portables et du cancer du cerveau:
S’il y a un lien entre portable et cancer, il doit se retrouver dans les statistiques. C’est le cas. En France, le nombre de décès par tumeur maligne du cerveau, pour les deux sexes, a augmenté de 31 % en dix ans. Aux Etats-Unis, on dénombre une vingtaine d’études épidémiologiques qui ont prouvé la multiplication des tumeurs. Il devient donc de plus en plus difficile de balayer d’un revers de la main les preuves qui s’accumulent.
On voit bien la structure:
1. Si il y a un lien positif entre portable et cancer, alors le taux de cancer augmente.
2. Or, le taux de cancer augmente, donc...
Même si la conclusion n'est pas affirmée explicitement, on comprend fort bien de quel côté conclut l'auteur.

Or le taux de cancer du cerveau peut augmenter pour un tas d'autres raisons (pollution atmosphérique urbaine, exposition professionnelle à certains polluants, dopage, etc.). Impossible donc d'obtenir une conclusion logique correcte avec un sophisme pareil.

Ce qui ne permet pas non plus d'invalider l'existence d'un lien entre téléphone portable et cancer du cerveau. Mais ce n'est pas à coup de raisonnements boîteux qu'on arrivera à prouver quoi que ce soit, ce que savent parfaitement les véritables scientifiques.

Articles précédents de ce blog sur les sophismes:
Le biais d'alternance et les confusions entre corrélation et causalité.

06 juillet 2006

Scientist supporting herbal HIV remedy suspended

Researcher faces university investigation after work with unproven AIDS treatment.

Natasha Bolognesi

Mysterious medicine: Secomet V is made from the red clover, Trifollium pratense.
The University of Cape Town in South Africa has closed down the laboratories of one of its top scientists, who has been supporting an unproven herbal AIDS remedy.

Girish Kotwal, head of medical virology at the university's Institute of Infectious Disease and Molecular Medicine, has been temporarily suspended from his research duties so the university can investigate his association with the plant extract Secomet V, which is manufactured and distributed by the Stellenbosch-based company Secomet.

Secomet V has found a champion in Kotwal (see 'Bad Medicine'). But there have as yet been no clinical trials of the product.

Kotwal has published some data from a trial with four individuals showing that the herbal extract, which comes as a Coca-Cola-coloured liquid, acts as a broad-spectrum inhibitor of viral entry. But Kotwal's work has also shown that it can be toxic to cells, at least in the test tube. He acknowledges that much more testing is needed before the product should be used clinically.

Two AIDS patients in Stellenbosch died earlier this year after sudden liver failure. Neither had been on antiretroviral drugs (ARVs), says their doctor Lisa Hellstrom, but both were taking Secomet V. Another of Hellstrom's patients, who has taken both ARVs and Secomet V, has been found to have abnormal liver enzymes.

The product does not seem to be properly registered in the country as a herbal or complementary medicine, and some have raised potential ethical concerns about the university's sales royalty agreement with Secomet.

This royalty agreement will be reviewed by the university on completion of their investigation, says the university's manager of marketing and communications, Skye Grove.

Taking action

The institute's director Greg Hussey has said that Kotwal was dealing with Secomet in a personal capacity, and has said that his behaviour regarding the product is unacceptable. The matter was brought to the attention of higher university authorities by the investigations of Nature Medicine, which first reported on Kotwal's involvement with Secomet on 28 June 2006 (see 'Bad medicine').

Cheryl de la Rey, deputy vice-chancellor of the university, told news@nature.com they are taking the matter seriously.

Certain allegations of possible professional misconduct in respect of Kotwal are under investigation, says Grove. "The preliminary investigation committee convened on Monday 3 July to decide what the charges against him will be. He has been temporarily suspended from his research duties, and his laboratory has been closed, pending the outcome of this," says Grove.

Kotwal told news@nature.com that he cannot communicate with the press until the investigation has been completed.

Secomet, meanwhile, continues to sell their product. Their website says that the herbal extract "is not intended to diagnose, treat, cure or prevent any disease" but adds that: "patients generally experience a lowering of viral load, which allows their CD4 count to stabilize and then to start improving."

Chairman of South African Medicine's Control Council (MCC), Peter Eagles, told news@nature.com that "Secomet cannot trade making medicinal claims. The company's conduct will be discussed at an MCC meeting on Friday 7 July when the matter will be put forward for further clarity and investigation." Secomet refused to comment to news@nature.com.


L'Afrique du Sud est un havre pour les médecines 'alternatives' contre le SIDA soutenues par certains politiques, dont le président Mbeki et son Ministre de la Santé, Manto Tshabalala-Msimang. On se rappellera notamment le cas des pilules multivitaminiques du Dr Rath censées combattre le SIDA, des cancers, etc. Il est donc intéressant de constater qu'il n'est quand même pas possible d'y faire du n'importe quoi médical, comme de recommander des produits potentiellement dangereux sans tests scientifiques, avec en plus un lien financier pouvant générer un conflit d'intérêt.

Référence:
Article du Skepdic sur le Dr Rath

05 juillet 2006

Measles Mumps Rubella and mercury-based immunizations cleared as causes of autism

Montreal 4 July 2006 -- Pervasive developmental disorders (PDD) like autism and Asperger Syndrome have been on the rise for years. Measles Mumps Rubella (MMR) vaccines and thimerosal–containing vaccines (which are approximately 50 percent ethylmercury) have been suggested as possible causes. A new MUHC study published in the scientific journal Pediatrics tomorrow, assesses the link between childhood immunizations and PDD in 28,000 Quebec children and finally clears MMR vaccines and thimerosal–containing immunizations as risk factors.

"There is no relationship between the level of exposure to MMR vaccines and thimerosal–containing vaccines and rates of autism," says Dr. Eric Fombonne, Director of Pediatric Psychiatry at The Montreal Children's Hospital of the MUHC and lead investigator of the new study. Thimerosal was used to prevent bacterial and fungal contamination in the manufacture of various vaccines until its elimination from vaccine formulas in 1996 in Quebec. "According to our data, the incidence of autism was higher in children who were vaccinated after thimerosal was eliminated from vaccines," says Dr. Fombonne.

"In the past, concern about a potential link between MMR vaccinations and autism led some parents to take the drastic step of refusing to inoculate their children against dangerous childhood diseases like measles," says Dr. Fombonne. "This action resulted in resurgence of the measles, which caused the deaths of several young children in Europe." Dr. Fombonne's study indicates that autism rates continued to increase even with reductions in the use of MMR vaccinations. "We hopes this study will finally put to rest the pervasive belief linking vaccines with developmental diseases like autism," says Dr. Fombonne.

Autism is a neuropsychiatry disorder that impairs a child's ability to communicate and interact with others. The prevalence is about 65 cases per 10,000 people (about 1 child in 155) making autism one of the most common childhood disorders. The Psychiatry Department at The Montreal Children's Hospital sees about 350 new cases of autism each year. However, Dr. Fombonne stresses that there is no demonstrated autism epidemic. He attributes the rise in autism rates to a broader definition of autism and greater awareness of the disorder.


Si on suivait le 'raisonnement' des adeptes de l'anti-vaccination, il faudrait remettre du thimerosal dans les vaccins pour faire diminuer les cas d'autismes (puisque l'enlever a 'provoqué' une augmentation des cas). On voit ici toute la vacuité intellectuelle des confusions entre corrélation et causalité, ainsi que l'importance de lutter contre ceux qui répandent des rumeurs faisant perdre du temps aux scientifiques et gaspillent l'argent de la Recherche.