24 novembre 2006

Toxicité des produits Ushuaïa: "l'arbre qui cache la forêt", selon Greenpeace

PARIS (AFP) - L'association Greenpeace France estime vendredi qu'"il convient de s'interroger sur l'utilisation de quelques 100.000 molécules chimiques dans la fabrication" des cosmétiques et juge que la polémique sur les produits Ushuaïa est "l'arbre qui cache la forêt", a-t-elle souligné vendredi.
"La polémique au sujet des produits Ushuaïa, c'est l'arbre qui cache la forêt", estime l'association dans un communiqué. "Pour 90% des molécules chimiques, aucune évaluation sanitaire ou environnementale complète n'a été réalisée", rappelle l'association, après que le quotidien Le Parisien eut pointé la présence de déodorants et gels douche Ushuaïa sur sa liste rouge de cosmétiques contenant des substances toxiques.

Pour sa part, Lascad, filiale de L'Oréal qui fabrique ces produits, a affirmé jeudi que les substances utilisées ne présentaient aucun danger pour la santé.

Lascad "confirme utiliser dans la fabrication des produits Ushuaïa deux muscs polycycliques et ne garantit pas l'absence de phtalates", relève Yannick Vicaire, responsable de la campagne de toxiques de l'organisation écologiste.

"Or ces substances sont soupçonnées d'interférer avec le système hormonal", ce qui pourrait poser un problème pour les femmes enceintes, ajoute-il dans le communiqué.

La réglementation européenne Reach qui devrait être adoptée début décembre par le Parlement européen, constitue "la seule réponse respectueuse de l'environnement et de la santé aux risques liés aux substances chimiques utilisées dans les produits cosmétiques", estime Greenpace.

Les gels douche et déodorants Ushuaïa figurent, parmi beaucoup d'autres marques cosmétiques, sur la "liste rouge" établie par Greenpeace des produits cosmétiques contenant des substances toxiques, dans le cadre de sa campagne "Cosmetox".

Les produits Ushuaïa contiennent des ingrédients naturels, comme le limonène (contenu dans la menthe) ou la coumarine (dans la cannelle), mais "ils ne présentent aucun risque pour la santé humaine aux très faibles concentrations utilisées dans les produits Ushuaïa", avait assuré Lascad jeudi.

Ces produits portent le nom de l'émission emblématique de l'animateur écologiste Nicolas Hulot sur TF1 et la marque, propriété de TF1, est cédée sous licence à L'Oréal.


Rappelons, une fois de plus, que "naturel" n'est pas synonyme de "bon pour la santé".

16 novembre 2006

Serpent et brocolis contre la venue de Bush en Indonésie

BOGOR (AFP) - Un célèbre sorcier indonésien a jeté jeudi un sort avant la visite prévue lundi du président américain George W. Bush, dans la ville de Bogor proche de la capitale Jakarta.
Ki Gendeng Pamungkas, un spécialiste de la magie noire, a pour cela sacrifié un corbeau, un serpent et une chèvre, dont le sang surgelé a été mélangé à des brocolis et du sucre de canne. Il s'est enduit le visage du liquide obtenu avant d'adresser ses prières à "Satan qui provoquera des catastrophes lors de la visite de Bush".

"Mon sort le fera enfler tel un brocoli. Bush se sentira mal à l'aise lors de sa visite", a assuré M. Pamungkas. "Ses hommes deviendront paranoïaques et penseront que leur président est attaqué. Des fortes pluies et des éclairs surviendront".

L'envoûteur a expliqué avoir recours à un rituel vaudou haïtien contre Bush, "car c'est un occidental et la magie noire indonésienne ne marche pas sur les étrangers". A la question de savoir si son sort aurait l'effet escompté, il a répondu: "J'ai déjà jeté des sorts vaudous à des hommes blancs en Indonésie et ils sont tous morts".

De nombreux Indonésiens, en particulier sur l'île de Java, croient aux fantômes, aux forces occultes et à la magie noire.

George W. Bush effectuera une visite éclair en Indonésie lundi, après avoir participé au sommet de l'Apec au Vietnam. Sans passer par Jakarta, il restera environ cinq heures à Bogor, à 60 kilomètres, où il dînera avec le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono.


On connaissait déjà le bretzel, voici maintenant le brocoli anti-Bush.

06 novembre 2006

Vraiment efficace, la petite aiguille chinoise !

L’acupuncture... ça marche. En tout cas chez les patients arthrosiques ! Une équipe allemande a observé une nette amélioration de la qualité de vie chez ceux qui avaient recours à cette médecine douce. Mais toujours en complément des traitements classiques.

Le Pr Claudia M. Witt et ses collègues, du Centre médical universitaire de Berlin, ont suivi pendant 3 ans une cohorte de près de 3 500 malades souffrant de douleurs chroniques et traités par anti-inflammatoire. Ils ont été répartis en 2 groupes : « acupuncture » et « groupe contrôle ».

« Les patients traités par acupuncture ont montré de réelles améliorations. Leurs douleurs se sont sensiblement atténuées », observe Claudia M. Witt. Mais attention, il ne s’agit en aucun cas de traiter l’arthrose par un recours exclusif à l’acupuncture ! Le traitement classique demeure l’anti-inflammatoire. L’acupuncture, elle, vient en complément.

Source : Arthritis and Rheumatism, novembre 2006, 54 :11 ; 3 485-3 493


L'absence de double-aveugle relègue cette étude dans le bas du tableau de la qualité scientifique. On remarque également que ces améliorations se placent dans le cadre de la réduction de la douleur, le domaine de prédilection de l'effet placebo. Anti-inflammatoires et effet placebo feront nécessairement mieux qu'anti-inflammatoires seuls.

La cachette de Saddam Hussein fut-elle trouvée par un médium ?

HERZLIYA, Israël (Reuters) - Un voyant a-t-il permis à l'armée américaine de trouver la cachette de Saddam Hussein et de capturer l'ancien raïs irakien ?

Uri Geller, un médium d'origine israélienne connu pour plier les cuillères en deux du bout de ses doigts, l'affirme: c'est un phénomène paranormal qui a mis les commandos américains sur la piste de l'ancien dictateur.

"Vous vous rappelez lorsqu'ils ont trouvé Saddam Hussein en Irak ? Un soldat a contourné une pierre, l'a soulevée puis a découvert une porte secrète et l'a trouvé. Eh bien nous savons désormais que ce soldat a contourné ce rocher parce qu'il a reçu des informations par télépathie de quelqu'un aux Etats-Unis", a dit Geller à Reuters.

Le médium, qui affirme avoir travaillé pour la CIA pendant la guerre froide, a précisé qu'il avait obtenu ces informations auprès d'une source haut placée participant aux programmes de travail américains sur les phénomènes paranormaux.

L'armée américaine n'a pas souhaité réagir à ces déclarations. Au moment de la capture de Saddam Hussein, le commandement américain avait déclaré qu'un proche du fugitif l'avait dénoncé lors d'un interrogatoire.

Un médium brésilien avait essayé l'année dernière de se faire attribuer une récompense de 25 millions de dollars, alléguant avoir décrit la cachette de Saddam Hussein dans plusieurs lettres au gouvernement américain.


Uri Geller n'en est pas à une déclaration fracassante près.

05 novembre 2006

Un dauphin capturé au Japon présentent des "restes de pattes arrière"

TOKYO (AP) - Un dauphin souffleur capturé le mois dernier présentait une paire de nageoires supplémentaires, qui pourraient être les restes de pattes arrière, fournissant un nouvel indice sur une lointaine vie terrestre du mammifère, ont annoncé des chercheurs japonais.

Des pêcheurs ont capturé le dauphin doté de quatre nageoires au large de la côte ouest du Japon le 28 octobre, et ont alerté le Musée baleinier de Taiji, dans l'Etat de Wakayama, a expliqué le directeur du musée, Katsuki Hayashi.

Les restes fossiles montrent que les dauphins et les baleines étaient des mammifères terrestres à quatre pattes il y a environ 50 millions d'années, et partage la même ascendance que les hippopotames et les cervidés. Les scientifiques pensent qu'ils ont ensuite évolué vers la vie aquatique, et que leurs membres arrière ont disparu.

Bien que des signes accréditant cette théorie aient déjà été observés près de la queue de plusieurs dauphins et baleines capturés dans le passé, les chercheurs estiment que le spécimen découvert la semaine dernière serait le plus développé jamais étudié, selon le directeur du musée.

Cette seconde paire de nageoires, bien plus petites que les nageoires principales, ont la taille de mains humaines, et se trouvent près de la queue du dauphin, sous son ventre.

"Je crois que les nageoires peuvent être des restes de l'époque où les lointains ancêtres des dauphins vivaient sur terre (...) c'est une découverte sans précédent", s'est enthousiasmé Seiji Osumi, conseiller à l'Institut de recherche sur les cétacés de Tokyo, qui a précisé qu'une mutation anormale pourrait avoir causé ce retour en arrière anatomique.

Le dauphin doit toutefois subir de plus profonds examens, notamment des radiographies et des tests ADN au musée de Taiji, selon son directeur.

01 novembre 2006

Le vin rouge à haute dose bon pour les souris obèses

WASHINGTON (AP) - Boire du vin rouge à haute dose est-il bon pour la santé? Oui, selon une étude américaine portant sur des souris obèses auxquelles on a administré de fortes doses de resvératrol, un extrait de vin rouge. Loin de réduire leur espérance de vie, l'expérience a permis aux rongeurs de vivre plus longtemps que prévu et, de surcroît, en bonne santé.

Pour certains experts, cette étude marque un tournant dans la recherche sur le vieillissement. A ceux déjà prêts à s'imbiber de vin rouge à des fins thérapeutiques, ils répondent toutefois que l'efficacité de la méthode reste encore à prouver sur les humains.

L'étude a été réalisée par la Harvard Medical School et le National Institute of Aging et est publiée jeudi sur le site Internet du magazine "Nature". Effectuée sur des souris obèses suivant un régime alimentaire gras, elle montre que l'absorption à hautes doses de resvératrol diminue l'apparition du diabète, de maladies du foie ou d'autres pathologies liées à la consommation de graisses.

Le resvératrol est une substance antibiotique produite par de nombreuses plantes. On la trouve notamment dans la vigne ainsi qu'à hautes doses dans les cacahuètes.

Les décès liés à des maladies dues à un régime alimentaire gras ont diminué de 31% chez les souris participant à l'étude. Les rongeurs concernés ont également vécu plus longtemps qu'ils n'auraient dû, et se sont révélés en aussi bonne santé que des souris "normales".

Les chercheurs vont maintenant tenter l'expérience sur les singes, mammifères les plus proches de l'homme. Mais, selon le Dr Richard Hodes, du National Institute on Aging, l'absorption de resvératrol pur est totalement déconseillé chez les humains, les recommandations de sécurité n'ayant pas encore été établies.

Le Dr David Sinclair, de la Harvard School of Medicine, souligne quant à lui que les souris ayant participé à l'expérience ont reçu des doses de resvératrol équivalentes à la consommation de 100 bouteilles de vin rouge par jour chez l'homme. De quoi décourager même les amateurs.


Evidemment, titrer sur le resveratrol ou les cacahuètes, c'est moins vendeur que de titrer sur le vin rouge. S'agissant de l'équivalent de 75 litres de vin par jour, l'enthousiasme devrait pourtant être modéré. Même chose s'il faut ingurgiter 3 kg de beurre de cacahuètes pour la même dose.

30 octobre 2006

La justice fait un sort à la sorcière

MUNICH (AP) - Le tribunal administratif de Munich a ordonné lundi à une sorcière auto-proclamée de rembourser un client qui avait déboursé 1.000 euros pour un sort dans l'espoir de voir revenir vers lui sa compagne.

La justice a estimé que la "sorcière" avait proposé un service qu'il lui était "objectivement complètement impossible" de rendre. "La défenderesse a effectué le rituel correspondant pendant plusieurs mois, chaque fois à la pleine lune, mais sans résultat", note le tribunal. Il souligne que l'ensorceleuse avait garanti le succès alors qu'"un rituel d'amour n'est pas adéquat pour influencer une personne à distance".

Language center of brain not under control of subjects who 'speak in tongues'

Glossolalia, otherwise referred to as "speaking in tongues," has been around for thousands of years, and references to it can be found in the Old and New Testament. Speaking in tongues is an unusual mental state associated with specific religious traditions. The individual appears to be speaking in an incomprehensible language, yet perceives it to have great personal meaning. Now, in a first of its kind study, scientists are shining the light on this mysterious practice -- attempting to explain what actually happens physiologically to the brain of someone while speaking in tongues.

Researchers at the University of Pennsylvania School of Medicine have discovered decreased activity in the frontal lobes, an area of the brain associated with being in control of one's self. This pioneering study, involving functional imaging of the brain while subjects were speaking in tongues, is in the November issue of Psychiatry Research: Neuroimaging, the official publication of the International Society for Neuroimaging in Psychiatry.

Radiology investigators observed increased or decreased brain activity - by measuring regional cerebral blood flow with SPECT (Single Photon Emission Computed Tomography) imaging - while the subjects were speaking in tongues. They then compared the imaging to what happened to the brain while the subjects sang gospel music.

"We noticed a number of changes that occurred functionally in the brain," comments Principal Investigator Andrew Newberg, MD, Associate Professor of Radiology, Psychiatry, and Religious Studies, and Director for the Center for Spirituality and the Mind, at Penn. "Our finding of decreased activity in the frontal lobes during the practice of speaking in tongues is fascinating because these subjects truly believe that the spirit of God is moving through them and controlling them to speak. Our brain imaging research shows us that these subjects are not in control of the usual language centers during this activity, which is consistent with their description of a lack of intentional control while speaking in tongues."

Newberg went on to explain, "These findings could be interpreted as the subject's sense of self being taken over by something else. We, scientifically, assume it's being taken over by another part of the brain, but we couldn't see, in this imaging study, where this took place. We believe this is the first scientific imaging study evaluating changes in cerebral activity -- looking at what actually happens to the brain -- when someone is speaking in tongues. This study also showed a number of other changes in the brain, including those areas involved in emotions and establishing our sense of self."

Newberg concludes that the changes in the brain during speaking in tongues reflect a complex pattern of brain activity. Newberg suggests that since this is the first study to explore this, future studies will be needed to confirm these findings in an attempt to demystify this fascinating religious phenomenon.

From University of Pennsylvania School of Medicine


Et voilà un début d'explication pour ceux qui prétendent parler des langues qu'ils n'ont jamais apprise. Et pour ceux qui voudraient les brûler sur un bûcher pour pratiques satanistes.

Vampires et fantômes effraient les scientifiques américains

Horreur chez les scientifiques: de nombreux Américains croient vraiment aux fantômes, aux maisons hantées et autres vampires. A tel point que certains se sont fait chasseurs de zombies pour répéter ce que la science considère de longue date comme des évidences.

Effrayé par la crédulité des Américains pour les phénomènes paranormaux, le physicien Costas Efthimiou, de l'université de Floride centrale (UCF), a décidé d'utiliser les armes de la physique et des mathématiques pour démonter certaines croyances tenaces.

Ainsi, il prouve que les fantômes n'existent pas. Comment, en effet, pourraient-ils à la fois marcher et traverser les murs?, demande le scientifique dans un article à paraître. C'est impossible, car cela viole la deuxième loi de Newton, celle d'action-réaction: s'ils marchent, c'est qu'ils exercent une force sur le sol, tandis que s'ils traversent les murs, c'est qu'ils n'en exercent aucune, et les deux ne sont pas compatibles.

Quant aux vampires, ils sont définitivement détruits par un simple exercice de maths. Si un vampire doit sucer le sang d'un humain chaque mois, faisant de celui-ci un vampire qui doit à son tour trouver une nouvelle victime par mois, combien de temps aurait-il fallu à un seul vampire pour "contaminer" les 537 millions d'hommes qui vivaient sur terre en 1600? Moins de trois ans, répond Efthimiou, alors, soit nous sommes tous des vampires, soit ils n'existent tout simplement pas.

Ce sont des évidences, mais les gens ne les considèrent pas toujours comme telles, se justifie Costas Efthimiou. Ainsi, selon un sondage Gallup réalisé en 2005, plus d'un Américain sur trois pensent qu'une maison peut être hantée et plus de 20% d'entre eux croient aux sorcières ou à la communication avec les morts.

"Il s'agit d'une grande part du public qui croit à des choses que les scientifiques considèrent comme totalement hors de propos", commente le physicien. "Il y a des choses dont nous devons souligner que ce sont des idioties", renchérit le professeur Bob Park, auteur du livre "La Science vaudoue". Professeur de physique à l'université du Maryland, il est lui aussi persuadé que les scientifiques doivent rappeler certaines évidences.

Dans leur guerre contre les fantômes, les deux chercheurs respecteront pourtant une trêve mardi soir. Le jour d'Halloween, l'un comme l'autre ouvriront en effet leur porte à des petits vampires, zombies et autres sorcières, bien réels ceux-là. "Je leur donne des bonbons et je fais semblant d'avoir peur", dit Bob Park. "Ils aiment ça. Le problème, c'est ceux qui s'accrochent à ce truc."


Si on veut se faire encore plus peur, il suffit de regarder les pourcentages des croyants de l'astrologie, de l'homéopathie et autres charlataneries en France ou ailleurs.

27 octobre 2006

Latitude granted to homeopathy infuriates medical establishment

Alok Jha, science correspondent
The Guardian

New regulations allowing homeopathic remedies to put therapeutic claims on labels must be annulled, says the medical establishment. Lord Taverne, chairman of the charity Sense About Science, tabled a debate yesterday in the Lords on the rules, which he described as "disgraceful".

The rules allow remedies to be licensed based on observed symptoms and to be labelled to indicate what ailments they purport to treat. The Medicines and Healthcare products Regulatory Agency said the rules could improve consumer information. But hundreds of scientists, doctors and scientific societies have expressed concern. "It has come as a shock to the medical and scientific world," said Lord Taverne: "What is at issue here is the notion of trust between the public and drug regulation."

Catherine Collins, chief dietitian at St George's hospital, London, said the rules gave homeopathic products a legitimacy they did not deserve. "The only plausible explanation for any objectively determined benefit of homeopathy is a placebo effect. I assume the regulations would, therefore, legitimately be extended to cover Smarties used for similar treatment' purposes?"

Adrian Newland, president of the Royal College of Pathologists, said he did not oppose homeopathic remedies it if there was no evidence of detriment. "There is a special concern, however, that the endorsement of such therapies without appropriate pre-clinical tests and clinical trials and without rigorous safety and efficacy data may encourage patients to use them as an alternative to conventional treatments."

The British Homeopathic Association said it regretted Lord Taverne's debate. "The public will benefit by being able to read simple indications on the packaging for remedies for minor acute, self-limiting ailments such as nausea, headache, the common cold, skin conditions, digestive complaints, etc, based on bibliographic evidence accumulated over 200 years. Other preparations such as cough mixtures and expectorants are available over the counter without clinical trial evidence," it said in a statement.


Et encore, les Smarties, il y a du chocolat dedans. Rien ne permet de dire qu'elles n'ont pas une action thérapeutique, à ce titre !

Les animaux homosexuels font leur "coming out" dans une exposition à Oslo

OSLO (AFP) - Deux girafes qui s'acoquinent ici. Là, ce sont deux baleines qui s'accouplent. Plus loin, deux libellules qui se butinent. A priori familières, ces scènes de tendresse choquent pourtant certains esprits. Leur particularité: elles mettent toutes en scène des animaux... du même sexe.
Bousculant préjugés et tabous, le musée d'Histoire naturelle d'Oslo présente actuellement une exposition sur l'homosexualité animale, la première au monde consacrée à ce sujet, assurent ses concepteurs.

"Les personnes homosexuelles étant souvent confrontées à l'argument selon lequel leur mode de vie va à l'encontre des principes de la nature, nous avons pensé qu'en tant qu'institution scientifique, nous pouvions montrer que ce n'est pas le cas", explique à l'AFP Geir Soeli, l'organisateur de l'exposition.

"On peut penser ce qu'on veut des homosexuels mais on ne peut pas utiliser cet argument parce que l'homosexualité est très naturelle et très répandue dans le royaume des animaux", ajoute-t-il.

Du scarabée au cygne en passant par des animaux à l'image plutôt "macho", tels le lion ou le cachalot, des cas de comportements homosexuels ont été détectés au sein de quelque 1.500 espèces.

Intitulée "Contre nature?", l'exposition en présente quelques exemples à partir de photos et de reconstitutions.

Sur un cliché, deux bonobos adultes et femelles batifolent, stimulées par un jeune mâle.

Ces primates pacifiques --les plus proches de l'homme avec qui ils partagent environ 99% du patrimoine génétique-- utilisent le sexe comme un moyen de réduire l'agressivité au-delà des barrières d'âge et de genre.

Isolée, épisodique ou régulière, l'homosexualité ou la bisexualité animale sert différentes fins.

Un mouflon mâle peut être exclu du troupeau s'il se refuse à d'autres mâles. "Il lui faut donc s'accoupler avec ses petits camarades pour être accepté. Et en étant accepté, il se construit un réseau social très important qui lui donnera un plus large accès aux femelles ultérieurement", affirme Geir Soeli.

Chez les cygnes et les flamands, il arrive que deux femelles vivent en concubinage. "L'une des deux peut avoir une petite aventure avec un mâle qui fertilise ses oeufs et puis les deux femelles éduquent ensemble leurs oisillons. Comme une famille", ajoute le chercheur.

Dans le cas de certains oiseaux, des mâles, qui disposent d'un plus grand territoire que les femelles, s'installent parfois en couple pour contrôler une aire géographique élargie, ce qui a aussi pour effet d'accroître leur attrait aux yeux des femelles.

Les premières observations écrites d'homosexualité animale remontent à Aristote, le philosophe grec qui, plus de trois siècles avant Jésus-Christ, avait été intrigué par l'attitude équivoque de hyènes mâles entre elles.

Le sujet a ensuite été ignoré pendant de longs siècles, les cas d'accouplements homosexuels étant en général pudiquement considérés comme des rituels de combat entre mâles.

"Ils n'étaient pas décrits comme une activité homosexuelle en tant que telle, comme une pulsion de désir", commente Geir Soeli.

"Mais les animaux ont des instincts très forts (...) Peut-être s'accouplent-ils tout simplement parce que c'est agréable", ajoute-t-il.

Si les enfants des écoles traversent sans broncher la salle du musée d'Histoire naturelle, l'exposition a revanche fait froncer des sourcils dans les milieux chrétiens conservateurs.

Un pasteur de l'Eglise luthérienne a souhaité à ses concepteurs de "brûler en enfer". Un autre de l'Eglise pentecôtiste a estimé que l'argent des contribuables aurait été plus utile à aider les animaux à corriger "leurs perversions et leurs déviances".


Où certains réactionnaires apprennent que l'homosexualité n'est pas plus un choix que d'être gaucher.

The Shady Science of Ghost Hunting

By Benjamin Radford

Ghosts are big business. For entities that may or may not exist, they seem to be everywhere, especially during Halloween.

They are in books and on television shows, such as CBS's "The Ghost Whisperer" and NBC's "Medium." Dozens of "ghost hunter" organizations exist across North America, small groups of self-styled ghost buffs who lurk around reputedly haunted places, hoping to glimpse or photograph a spirit.

The most famous ghost hunters are two plumbers who moonlight as paranormal investigators, seen in the popular Sci-Fi Channel reality show/soap opera series "Ghost Hunters." They go to haunted places and find "evidence" of ghosts such as cold spots, photographic anomalies called orbs, and other such spookiness.

The two featured investigators, Jason Hawes and Grant Wilson, are proudly blue-collar workers, not egghead Ph.D. scientists, which adds to their strong "regular guy" appeal.

Where are the ghosts?

While one doesn't need to be a scientist to search for ghosts, the pair (like most ghost hunters) could benefit greatly from a little critical thinking. They claim to be skeptics but are very credulous and seem to have no real understanding of scientific methods or real investigation. (Audiences don't seem to wonder why these "expert" ghost hunters always fail: Even after two seasons and over ten years of research, they still have yet to prove that ghosts exist!)

Though most ghost investigators' worst crime is wasting time, sometimes they make nuisances of themselves and even break the law.

In October 2005, three ghost hunters in Salem, Massachusetts, were arrested for trespassing on private property in search of ghosts. They had entered an abandoned hospital reputed to be haunted. The group was so busy looking for spirits they failed to notice the police station across the street; all three were arrested, fined, and sent home. Trespassing or vandalizing ghost hunters have also been arrested in cemeteries in Illinois, Connecticut, and other states.

Ghost detectors

When it comes to searching for ghosts, you'd think that only the most reliable methods would be used in an attempt to get solid evidence for something as mysterious and elusive as a spirit. Yet in ghost hunting, often the less scientific the methods and equipment, the more likely a researcher is to find "evidence" for ghosts.

Ghost hunters use a variety of creative—and dubious—methods to detect their quarry's presence, including psychics. Psychics not only claim to locate ghosts but also to communicate with the spirits, who unfortunately don't provide any useful or verifiable information from the afterlife [see a séance].

Virtually all ghost hunter groups claim to be scientific, and most give that appearance because they use high-tech scientific equipment such as Geiger counters, Electromagnetic Field (EMF) detectors, ion detectors, and infrared cameras [and sensitive microphones]. Yet the equipment is only as scientific as the person using it; you may own the world's most sophisticated thermometer, but if you are using it as a barometer, your measurements are worthless.

Just as using a calculator doesn't make you a mathematician, using a scientific instrument doesn't make you a scientist.

Devices that don't work

In 2003, while I was investigating a haunted house in Buffalo, New York, the owner of the house asked me what equipment I planned to use. He had glanced in my duffel bag, which contained two cameras, a tape recorder, notebooks, a tape measure, a flashlight, and a few other items. Perhaps he was expecting to see a Negative Ionizer Ghost Containment backpack like the kind Bill Murray wore in Ghostbusters.

An EMF meter is among the most common devices used by ghost hunters today. I spoke to Tom Cook, of TomsGadgets.com, a British purveyor of "scientific" paranormal kits for the enterprising (and gullible) investigator. Starter kits begin at £105 (US$180) and reach up to £500 (US$850) for a custom ghost-hunting kit. (Negative Ionizer Ghost Containment packs were not listed.)

I asked Cook what, exactly, the scientific rationale was behind the equipment he sold.

"At a haunted location," Cook said, "strong, erratic fluctuating EMFs are commonly found. It seems these energy fields have some definite connection to the presence of ghosts. The exact nature of that connection is still a mystery. However, the anomalous fields are easy to find. Whenever you locate one, a ghost might be present.... any erratic EMF fluctuations you may detect may indicate ghostly activity."

In the final analysis, Cook admitted, "there exists no device that can conclusively detect ghosts."

Uncomfortable reality

The uncomfortable reality that ghost hunters carefully avoid—the elephant in the tiny, haunted room—is of course that no one has ever shown that any of this equipment actually detects ghosts.

The supposed links between ghosts and electromagnetic fields, low temperatures, radiation, odd photographic images, and so on are based on nothing more than guesses, unproven theories, and wild conjecture. If a device could reliably determine the presence or absence of ghosts, then by definition, ghosts would be proven to exist. I own an EMF meter, but since it's useless for ghost investigations—it finds not spirits but red herrings—I use it in my lectures and seminars as an example of pseudoscience. The most important tools in this or any investigation are a questioning mind and a solid understanding of scientific principles.

The ghost hunters' anti-scientific illogic is clear: if one area of a home is colder than another, that may indicate a ghost; if an EMF meter detects a field, that too may be a ghost; if dowsing rods cross, that might be a ghost. Just about any "anomaly," anything that anyone considers odd for any reason, from an undetermined sound to a "bad feeling" to a blurry photo, can be (and has been) considered evidence of ghosts.

I was even at one investigation where a ghost supposedly caused a person's mild headache. Because the standard of evidence is so low, it's little wonder that ghost hunters often find "evidence" (but never proof) of ghosts.

Reality check

The whole idea of ghosts runs into trouble as soon as a little logic is applied.

There's not even agreement on what ghosts are—or might be. A common claim is that ghosts are spirits of the dead who have been wronged or murdered. Let's inject some real-world statistics into that assumption and see what we get.

If murder victims whose killings remains unsolved are truly destined to walk the earth and haunt the living, then we should expect to encounter ghosts nearly everywhere. According to the Bureau of Justice Statistics, roughly a quarter of all homicides remains unsolved each year. (In fact, fewer homicides are solved now than in the past; in 1976, 79 percent of homicides were cleared, down to 64 percent in 2002.) There are about 30,000 homicides in America each year.

Using the most recent numbers, that's about 11,000 unsolved murders per year, and 110,000 over the course of only ten years, and probably well over million over the course of the twentieth century in America alone.

Where are all the ghosts?

And why aren't they helping to bring their killers to justice, with so many crimes unsolved? Why would they hang out in scary mansions instead of directing police to evidence that would avenge their murders?

For that matter, why are ghosts seen wearing clothing? It's one thing to suggest that a person's spirit has a soul that can be seen after death; but do shoes, coats, hats, and belts also have souls? Logically, ghosts should appear naked. The fact that they don't suggests that people's ideas of what ghosts are—and what they look like—are strongly influenced by social and cultural expectations. (For an excellent discussion of this, see Richard Finucane's book "Ghosts: Appearances of the Dead & Cultural Transformation.")

If ghosts exist, why are we no closer to finding out what they really are, after so much research?

The evidence for ghosts is no better today than it was a year ago, a decade ago, or a century ago. Ultimately, ghost hunting is not about the evidence (if it was, the search would have been abandoned long ago). Instead, it's about having fun with friends, telling ghost stories, and the enjoyment of pretending you are searching the edge of the unknown. (It's also about making money selling "Ghost Hunters" T-shirts, books, and videos.) Ghost hunters may be spinning their wheels, but at least they are enjoying the ride.

Benjamin Radford, of Skeptical Inquirer science magazine, has investigated ghosts and the paranormal for over a decade; you can read one of his haunted house investigations here.

23 octobre 2006

Polio : une éradication encore floue

"Le succès de l'éradication de la poliomyélite dans le monde ne dépend plus que de quatre pays : Afghanistan, Inde, Nigeria et Pakistan", souligne l'OMS. Aucune date pour le grand jour n'est cependant avancée par l'Organisation.

Cette dernière, sans doute instruite par l'échec, insiste sur l'importance de la volonté politique dans le résultat. "L'éradication n'est plus seulement une question technique. Le succès dépend désormais de la volonté politique d'assurer une administration efficace à tous les niveaux afin que tous les enfants reçoivent le vaccin".

C'est d'ailleurs une décision politique des autorités de Kano, un Etat dans le Nord du Nigeria, qui avait compromis voici 3 ans le succès de l'éradication. En 2003 en effet, une organisation confessionnelle musulmane avait suspendu les campagnes de vaccination au nom de risques supposés. Résultat, le nombre de cas était alors reparti à la hausse, 13 pays exempts de polio se trouvant à nouveau contaminés. Beaucoup de temps, d'argent et de vies perdus... Si aujourd'hui la situation s'améliore, l'éradication n'est pas encore en vue. Selon le Comité consultatif sur l'éradication de la poliomyélite, "ces pays mettront plus de 12 mois pour venir à bout de la poliomyélite".

Sources: OMS, octobre 2006


Les décisions politiques, lorsqu'elles sont alimentées par les rumeurs infondées et les théories farfelues sans aucun support scientifique peuvent être particulièrement dangereuses pour les populations. Le Nigéria, pour la polio, et l'Afrique du Sud, pour le SIDA, en sont de tristes illustrations. Mais gardons-nous de croire que ceci n'arrive qu'aux autres. Les rumeurs infondées sur le vaccin ROR, le thimerosal et autres, sont entretenues par des groupes de pression qui ont provoqué des épidémies de rougeole et de varicelle dans plusieurs pays européens.

20 octobre 2006

Prochaine comparution d'un musulman soupçonné d'avoir agressé le gynécologue soignant sa femme

PARIS (AP) - Un musulman présenté comme intégriste et accusé d'avoir agressé un gynécologue-obstétricien qui soignait sa femme en septembre dernier à l'hôpital Robert-Debré à Paris comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Paris le 24 janvier 2007, a-t-on appris vendredi de sources judiciaires.

L'Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) et le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) vont se constituer partie civile.

Un soir de garde, en septembre dernier, le Pr Jean-François Oury, chef du service de gynécologie-obstétrique de l'hôpital Robert-Debré (XIXe arrondissement), "s'est fait agresser physiquement", a déclaré le Pr Emile Daraï, secrétaire général du CNGOF, interrogé vendredi par l'Associated Press. "On avait fait appel à lui, en salle de travail, pour un avis" concernant "un accouchement qui posait un problème", a-t-il ajouté.

Suite à cette agression, le Pr Oury a porté plainte, rapidement rejoint par l'AP-HP, a précisé Emile Daraï. Ce dernier n'a pas fourni davantage de détails sur l'agression présumée. Mais, d'après le président du CNGOF, Jacques Lansac, le mari aurait giflé le gynécologue. L'identité de l'agresseur présumé n'a pas été communiquée.

"Il y a un problème dont il faut parler", a estimé Emile Daraï. Favorable au dialogue qui, selon lui, permettrait "d'éviter les amalgames", "de désensibiliser une situation qui risque de poser un problème", le Pr Daraï a rappelé que le "but" du corps médical est de "soigner les patients, sans interférence de religion quelle qu'elle soit. Nous devons rester au-dessus des problèmes religieux".

Loin de vouloir "polémiquer", le Pr Daraï plaide plutôt pour un "consensus". Invitant à plus de "quiétude dans la prise en charge des patientes", il souhaite pouvoir les "traiter dans des conditions adéquates, sans être assujetti à des agressions physiques ou verbales".

Si, selon lui, "toute femme a le droit de demander à être suivie par une femme ou par un homme", ce spécialiste rappelle que, "dans le service public, il y a des urgences", notamment "des accouchements en urgence" et qu'il n'est pas possible de "faire en sorte qu'aux urgences, il y ait toujours un médecin femme". Dans le service public, a-t-il précisé, "les gens sont suivis au sein d'une équipe de garde 24 heures sur 24".

"Nous sommes dans un pays laïque, les gens font en fonction du système laïque. Aucune religion ne fait appel à une personne particulière, nous n'allons pas mettre une femme et un homme de garde", a ajouté le secrétaire général du CNGOF.

Pour sa part, le président de ce Collège a fait état d'incidents similaires déjà survenus en milieu hospitalier. "On m'a signalé à plusieurs reprises dans d'autres hôpitaux des altercations où il a fallu faire venir des vigiles pour faire partir le mari de patientes", a déclaré sur RTL le Pr Jacques Lansac, président du CNGOF, mais "c'est la première fois qu'un médecin se fait gifler par le mari d'un patiente à qui il devait porter des soins".


La dérive intégriste est ici manifeste et rappelle la violence exercée aux Etats Unis par les militants chrétiens intégristes contre l'IVG.

19 octobre 2006

Les suppléments de testostérone et de DHEA inutiles pour les aînés

Les suppléments de testostérone et de DHEA n'améliorent en rien la qualité de vie ou la santé des aînés, hommes et femmes, qui en prennent, conclut une des premières études scientifiques rigoureuses à avoir été menées sur la question.

"Il n'y a aucune raison d'administrer ces substances" aux aînés, a dit l'auteur de l'étude, le docteur K. Sreekumaran Nair de la prestigieuse clinique Mayo aux Etats-Unis.

La DHEA, un stéroïde précurseur de la testostérone et de l'oestrogène, est produit naturellement par l'organisme, mais la production chute rapidement après l'âge de 25 ans. Des suppléments de DHEA sont présentés comme ayant des effets rajeunissants, et les consommateurs américains en ont acheté pour 50 millions $ US l'an dernier. La testostérone, elle, n'est disponible que sur ordonnance.

Leur effet n'a toutefois fait l'objet que d'un nombre restreint d'études chez l'humain. En 2000, une étude française menée sur 280 sujets âgés avait décelé une faible augmentation de la libido chez les femmes qui prenaient de la DHEA. Et plus tôt cette année, une étude néerlandaise, qui portait elle aussi sur la DHEA, n'a détecté aucun bienfait chez 100 hommes âgés de 70 ans et plus.

La nouvelle étude, dont les résultats sont publiés dans le New England Journal of Medicine, a été réalisée sur une période de deux ans auprès de 57 femmes et 87 hommes âgés d'au moins 60 ans. Les participants ont pris des doses quotidiennes de DHEA, de testostérone ou d'un placebo, une substance inerte sans effets.

Les participants se sont ensuite soumis à différents tests, notamment des prises de sang et des mesures de leur gras corporel, de leurs hormones, de leur flexibilité, de leur densité osseuse et de leur performance sur un tapis roulant.

Même si les taux de testostérone et de DHEA ont augmenté chez les sujets qui ont pris de véritables suppléments, cela ne s'est pas traduit par une amélioration de leur qualité de vie, de leur performance physique ou de la capacité de leur organisme à réduire les taux de glucose sanguin.

Le seul effet significatif décelé aura été une petite réduction du gras corporel chez les sujets ayant pris de la testostérone, sans que cela n'ait entraîné une augmentation de la force musculaire.

Aucun effet secondaire néfaste n'est rapporté, mais certains experts soulignent que des doses élevées de testostérone peuvent accroître le risque de cancer de la prostate tandis que la DHEA pourrait augmenter le risque, pour certains patients, de souffrir d'un cancer du sein ou de la prostate.

=> DHEA in Elderly Women and DHEA or Testosterone in Elderly Men

09 octobre 2006

Attention aux études financées par l'industrie pharmaceutique

Les grandes études comparant les médicaments subventionnées par l'industrie pharmaceutique «doivent être lues avec précaution car elles sont moins transparentes» que celles relevant d'analyses indépendantes, selon des travaux publiés vendredi en ligne par le British Medical Journal (BMJ).

«Le principal problème avec les revues systématiques (NDLR des études globales comparatives) subventionnées par l'industrie réside dans la formulation des conclusions», préviennent les chercheurs danois.

Ils ont sélectionné, dans la base de données Cochrane sur les essais cliniques, 24 méta-analyses (synthèses comparatives) mettant en regard les effets de deux médicaments, puis les ont appariés avec 24 autres études sur les mêmes médicaments: 8 subventionnées par les laboratoires pharmaceutiques, 7 sans subvention ou financées par des organisations à but non lucratif et 9 au financement non précisé.

Sept des huit études subventionnées par l'industrie «recommandaient le médicament expérimental sans émettre de réserves» notamment sur son coût (par rapport aux médicaments déjà existants) alors qu'aucune étude de la base Cochrane n'arrivait à des conclusions aussi positives, d'après les auteurs.

En revanche, dans le groupe d'études non financées par l'industrie, les conclusions apparaissent plus prudentes et mentionnent en particulier les avantages et inconvénients des différents médicaments, relèvent Anders Jorgensen (Centre nordique Cochrane, Copenhague) et ses collègues.

Quant aux neuf études dont le financement n'était pas précisé, mais dont certains auteurs interrogés ont assuré après coup n'avoir pas été subventionnés par le secteur pharmaceutique, elles apportaient également des conclusions «plus prudentes» que celles des études comparatives soutenues par l'industrie. Mais leur analyse comparative reste de qualité plus discutable que celle des études indépendantes.

=> Cochrane reviews compared with industry supported meta-analyses and other meta-analyses of the same drugs: systematic review

03 octobre 2006

L'allaitement ne contribue pas a augmenter le QI d'un enfant

LONDRES (AFP) - Nourrir son enfant au sein n'a pas d'incidence sur son intelligence, selon une étude scientifique publiée mardi, et qui souligne en revanche l'influence de la famille et du milieu social.
"L'allaitement a très peu, voire aucun effet sur l'intelligence", concluent des chercheurs dans le British Medical Journal, une revue britannique.

L'idée selon laquelle l'allaitement augmentait le QI d'un enfant est apparue dès 1929 dans les revues scientifiques.

La dernière étude montrerait que l'éventuel écart de QI n'est pas dû à l'allaitement, mais au profil sociologique des mères qui allaitent et à l'environnement familial.

Les chercheurs se sont rendus compte que les mères qui allaitent appartiennent à des milieux plus aisés et plus éduqués, au sein desquels l'intelligence de l'enfant est plus stimulée.

Leur méthode s'appuie sur des études comparatives menées sur deux enfants d'une même famille, l'un nourri au sein et l'autre pas: "C'est la meilleure façon d'obtenir des résultats qui ne soient pas affectés par la variable familiale, on voit alors que l'enfant nourrit au sein n'est pas plus intelligent", selon Goeff Der, un staticticien qui a dirigé l'enquête.

La recherche menée par des chercheurs du Medical Research Council et de l'Université d'Edimbourg exploite des données collectées aux Etats-Unis, qui concernent 5.475 enfants nés entre 1979 et 1994 et 3.161 mères.


Exemple typique du risque qu'il y a à confondre corrélation et causalité. Il y a bien corrélation ici -- les enfants nourris au sein ont bien un QI plus élevé -- mais l'allaitement n'en est pas la cause. La variable cachée est le fait que les mères allaitantes ont statistiquement un meilleur profil sociologique que les non-allaitantes.

29 septembre 2006

La justice juge subjective la sensibilité d'une femme aux antennes relais

STRASBOURG (AFP) - Le tribunal d'instance de Strasbourg a jugé vendredi "subjectifs" les troubles ressentis par une femme se déclarant électro-sensible aux antennes-relais de téléphonie mobile, et l'a déboutée de sa plainte contre son bailleur social.
Sabine Rinckel, 42 ans, qui affirme être atteinte d'électro-hypersensibilité (EHS), une pathologie reconnue en Grande-Bretagne et en Suède, mais pas en France, accusait son bailleur social CUS Habitat de ne pas l'avoir mise à l'abri des effets des antennes-relais, malgré un premier relogement dans un autre quartier de Strasbourg en 2003.

Selon elle, ses troubles qui n'ont pas été reconnus par les médecins qu'elle a consultés, se manifestent notamment par des sifflements d'oreilles, des fourmillements dans les doigts et les jambes et des maux de tête.

Elle réclamait son relogement en zone dite "blanche", c'est-à-dire une zone non couverte par le réseau de téléphonie mobile.

Son avocate, Me Bénédicte Lagrandé, avait invoqué l'argument de la "jouissance paisible des lieux".

Le tribunal a estimé que les "troubles présentés par la plaignante sont inhérents à sa personne, étant donné que la nouvelle locatrice (du logement qu'elle occupait) ne présente aucun problème".

Il a jugé "subjectifs" les troubles invoqués, estimant que le bailleur ne pouvait pas être tenu pour "responsable de facteurs extérieurs".

Il a également retenu les conclusions d'une étude de l'Agence française de sécurité sanitaire environnementale et du travail (AFFSET) avancée par le bailleur, selon laquelle les ondes magnétiques émises par les mobiles ne sont pas plus élevées que celles des postes de télévision.

"Je suis très déçue que quelque chose de reconnu à l'étranger ne le soit pas en France. Déçue aussi parce que les opérateurs eux-mêmes reconnaissent qu'il y a des gens réceptifs, mais demandent au corps médical compétent d'en apporter la preuve", a déclaré Sabine Rinckel à l'AFP après l'annonce du jugement.

Marc Cendrier de l'association Robin des toits, qui milite pour une reconnaissance de la toxicité des ondes de téléphonie mobile, a rappelé qu'"une personne dite +électro-sensible+ (réagissait) plus fortement aux effets des ondes électromagnétiques et que même pour les gens en bonne santé, ce n'est qu'une question de temps."

"Les tribunaux qui ont à juger de ces sujets sensibles ne se tiennent pas au courant de l'actualité des faits publics", a-t-il regretté, citant un récent rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et de l'Inspection générale de l'environnement (Ige) dénonçant les "liens trop étroits entre expertise et industrie (opérateurs de téléphonie)".

L'Afom (Association française des opérateurs mobiles) s'est pour sa part refusée à s'exprimer sur cette affaire.

"Nous ne faisons que relayer les positions scientifiques prises au niveau mondial", a indiqué l'association, citant des textes de l'OMS selon lesquels "il n'existe ni critères diagnostiques clairs pour ce problème sanitaire, ni base scientifique permettant de relier les symptômes à une exposition aux champs électromagnétiques".

L'OMS reconnaît toutefois que "quelle qu'en soit la cause", cette hypersensibilité "peut être un problème handicapant".

28 septembre 2006

Un prof de philo sous protection de la DST

Par Gilbert LAVAL
LIBERATION.FR
Toulouse, de notre correspondant

«Pillard, massacreur de juifs et polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran» et «Il faut appeler l’Occident «le monde libre» par rapport au monde musulman». La charge était signée, dans les pages Débats du Figaro du 19 septembre, par «Robert Redeker, professeur de philosophie au lycée Pierre-Paul Riquet de Saint-Orens-de-Gameville». Dès le lendemain, le répondeur téléphonique et la boîte mail de l’enseignant débordaient d’insultes et de quelques menaces de mort accompagnées de précisions sur son quotidien.

Résultat, Robert Redeker vit aujourd’hui caché «quelque part en France» et sous protection de la Direction de la surveillance du territoire (DST). S'il regrette cet isolement forcé, Redeker fait savoir qu’il ne regrette pas ses écrits –il n’a fait qu’exercer le droit républicain à la liberté d’expression– et en appelle à Voltaire. «Robert est souvent excessif, rapporte un de ses confrères philosophe enseignant à Toulouse. Je dirais même qu’il en fait sa manière d’enseigner.»

La Mosquée de Paris indique que si la liberté d’expression est essentielle, le respect des religions l’est tout autant. Les représentants toulousains de la fédération des Musulmans de France estiment pour leur part que «ce n’était pas la peine de mettre de l’huile sur le feu comme l’a fait ce professeur au moment où des croix gammées sont peintes sur la mosquée de Carcassonne». Si seulement Redeker n’avait pas donné son nom et son adresse..., regrette-t-on au commissariat de Toulouse.


Une fois de plus, les représentants religieux nient sans le dire la liberté d'expression. Les massacres commis au nom des trois religions monothéistes sont innombrables. Il faut croire que le rappeler en énerve certains.

27 septembre 2006

"C'est l'alchimie moderne!": plus fort que le bio, le champagne biodynamique

Par Samir TOUNSI

COURTERON (AFP) - "On est dans l'alchimie moderne!": trois viticulteurs champenois se démarquent de leurs 15.000 confrères avec la "biodynamie", une agriculture "bio" qui suit les rythmes cosmiques, dans un vignoble qui tente de réduire sa consommation de produits chimiques.
"La biodynamie donne des arômes plus prononcés, des champagnes plus gourmands et plus expressifs", assure Erick Schreiber en goûtant le moût d'une cuvée qui sort du pressoir à l'heure des vendanges à Courteron, aux confins de la Champagne et du Chablis.

Sur quelque 30 hectares de vignes, Jean-Pierre Fleury, Erick Schreiber et Alain Réaut cultivent du pinot noir sans engrais chimiques, pesticides, ni désherbants.

Ils étudient aussi les mouvements de la lune et du soleil, dans le respect des leçons de l'Autrichien Rudolf Steiner, qui a théorisé la biodynamie en 1924.

A la base de tout, cette recette: pour chaque hectare de vigne, répandre 240 grammes de bouse conservée dans des cornes de vaches, quatre grammes de préparation de silice ainsi que du cuivre, un fongicide naturel.

Avec cette dose homéopatique, "on n'est plus dans la matière, mais dans l'énergie", font remarquer les trois mousquetaires de Courteron.

"La bouse de corne accentue la vie microbienne du sol et va favoriser l'enracinement de la vigne", explique M. Schreiber. Précision: la corne doit venir d'une vache qui a déjà vêlé, afin de respecter "les forces de vie"...

Des vessies de cerf, voire des têtes de vache, sont aussi utilisées pour d'autres "préparations".

Attention: ces "préparations" ne doivent pas être pulvérisées n'importe quand mais "en fonction de la lune et du soleil qui passent devant telle ou telle constellation", précise Erick Schreiber.

Pour connaître les rythmes cosmiques ou terrestre, les trois viticulteurs disposent d'un "calendrier des semis" de l'Allemande Maria Thun, qui a identifié des jours favorables à la culture des fruits, des fleurs, des feuilles ou des racines.

"On est dans l'alchimie moderne!", convient Jean-Pierre Fleury, qui vend 200.000 bouteilles de champagne en France et dans 18 pays jusqu'au Japon.

"Il y a des forces de mort comme Monsanto (ndlr: le groupe américain d'agrochimie qui développe les OGM) sait les faire. Nous sommes les forces de vie", ajoute M. Fleury, pionnier de la biodynamie en 1989, avant de convertir ses deux voisins.

Issu d'une dynastie de vignerons depuis 1895, Jean-Pierre Fleury se disait dans les années 70: "on va tous crever!" en voyant son père utiliser des produits chimiques type DDT (un insecticide interdit depuis).

"Ils sont en avance", reconnaît Daniel Lorson, porte-parole du Comité interprofessionnel du vin de champagne (CIVC, qui réunit toute la filière). Mais aussi ultra-minoritaire: il n'y a que 10 à 20 viticulteurs "bio" dans toute la Champagne, d'après le CIVC.

Les 15.000 autres sont invités depuis 2001 à pratiquer "la viticulture raisonnée" pour limiter le rejet dans l'environnement des engrais, pesticides, désherbants. "L'utilisation de tous ces produits a diminué depuis de 45% depuis 2001", assure le CIVC.

En terme de rendements, les trois mousquetaires n'ont aucun problème pour récolter 13.000 kilos à l'hectare, la limite autorisée de l'appelation champagne.

Et leur champagne plaît: "Il ne ressent pas la fatigue d'une année qui manquait de fraîcheur", lit-on dans un magazine culinaire au sujet d'un millésime "Fleury brut" de 1997.


Il ne faudrait pas confondre "bio" et "bidon". La "biodynamie", issue de l'anthroposophie de Steiner, n'a rien de scientifique. On peut en attendre autant de réussite qu'avec l'astrologie dont elle s'inspire, c'est-à-dire une équivalence avec le pur hasard.

Références:
Article Wikipedia
Article du Skepdic sur Rudolf Steiner (en anglais)

26 septembre 2006

La chute du Premier ministre thaïlandais était inscrite dans les astres

BANGKOK (AFP) - Mauvais alignement des planètes, astres défavorables: les déboires du Premier ministre renversé de Thaïlande Thaksin Shinawatra étaient prévisibles, assurent des astrologues.
"J'ai consulté les étoiles l'an passé et elles m'ont dit que son gouvernement ne durerait pas", affirme Pinyo Pongcharoen, membre de l'Association astrologique de Thaïlande.

Et l'infortuné Thaksin ne le désavouerait sûrement pas, lui qui avait annulé une conférence de presse hebdomadaire en novembre 2005 en invoquant un positionnement néfaste de Mercure.

Pinyo ajoute: "Il n'est pas bon pour lui de revenir d'ici un bout de temps. S'il revient, il ne pourra pas faire de politique. S'il revient et décide de quand même de faire de la politique, le conflit continuera".

M. Thaksin, actuellement réfugié à Londres, a été renversé par un coup d'Etat militaire sans effusion de sang le 19 septembre alors qu'il était à l'étranger. Ce milliardaire de 57 ans était au pouvoir depuis 2001.

Une nouvelle commission anticorruption chargée d'enquêter sur les activités du gouvernement renversé a averti lundi que les avoirs de M. Thaksin pourraient être saisis en cas d'infraction.

Outre des ennuis politiques et financiers, Boonlert Pairin, ancien député et astrologue réputé, pense que M. Thaksin est tout simplement en danger. "Les étoiles montrent que sa vie est en danger du fait de menaces d'assassinats et d'accidents qui pourraient lui arriver. Il perdra également son honneur et sa popularité". Mais, assure Boonlert, les astres pourraient montrer plus de clémence à partir d'août 2007. Alors "sa vie s'améliorera".

L'astrologie est très populaire en Thaïlande où les leaders eux-mêmes, dont M. Thaksin, y ont recours avant toute décision importante.


Il est malheureux que l'homme le plus riche de Thaïlande, l'ex-premier ministre renversé Thaksin, n'ait pas pu se payer les services d'un si brillant astrologue qui l'aurait prévenu de ce qui allait lui tomber dessus. Il est intéressant de noter qu'on n'avait pas entendu parler de cette supposée prédiction avant le coup d'état. Evidemment, faire une prédiction après les événements, c'est beaucoup plus facile.

21 septembre 2006

Non, l'asthme ne contre-indique pas les vaccinations !

L'idée a le vent en poupe... mais du plomb dans l'aile. Les vaccins de l'enfant ne favorisent pas un asthme ultérieur ! C'est ce qu'affirment des chercheurs suisses et britanniques, qui ont planché sur la question. Avec des résultats inattendus.

Leur travail, réalisé auprès de 8 700 enfants de 1 à 4 ans suivis pendant 5 ans, montre que les vaccinations infantiles permettent de... réduire le risque d'asthme. Les auteurs ont volontairement centré leur travail sur la vaccination contre la coqueluche mais "nos résultats peuvent aussi s'appliquer aux autres vaccinations infantiles", précisent-ils.

Si 14% des 6-9 ans vaccinés selon les recommandations officielles ont effectivement une respiration sifflante, "ils sont moitié plus nombreux dans le groupe des enfants non vaccinés ou incomplètement vaccinés". Les auteurs ont aussi relevé que les petits de 1 à 4 ans, "vaccinés au-delà du septième mois, voient leur risque de respiration sifflante augmenté de 56%. Un chiffre qui grimpe même jusqu'à 84%, entre 6 et 9 ans !"

Pour Claudia Kuehni (Berne), l'un des auteurs de ce travail, le message à retenir pour les parents est le suivant : "les vaccinations infantiles ne sont très vraisemblablement pas à l'origine de l'asthme. Au contraire, lorsqu'elles sont effectuées au bon moment, elles auraient plutôt tendance à protéger contre un asthme futur".

Sources: 16ème Congrès de la Société européenne de Pneumologie (ERS), Munich, 2 au 6 septembre 2006

(Destination Santé)


L'asthme est encore une des maladies en hausse, avec les allergies, l'autisme, la SEP etc., que quelques irresponsables essayent de mettre sur le dos des vaccinations. Un par un, leurs arguments sont pulvérisés par les études scientifiques. Mais la rumeur fait des victimes parmi les enfants que les parents apeurés n'ont pas vacciné.

20 septembre 2006

Brain electrodes conjure up ghostly visions

Simple stimulation may underpin complex mental illusions.

Nature - Simple stimulation of the brain can cause the mind to play complex and creepy tricks on itself, neurologists have discovered. They found that, by inserting electrodes into a specific part of the brain, they could induce a patient to sense that an illusory 'shadow person' was lurking behind her and mimicking her movements.

Doctors treating the patient, a 22-year-old woman with epilepsy, found that when they stimulated a brain region called the left temporoparietal junction, the patient sensed the presence of a sinister figure behind her who copied her actions. They suspect that the effect is due to the mind projecting its own movements onto a phantom figure conjured up by the brain, an effect that is seen in some patients with serious psychiatric conditions.

"It was quite astonishing — she definitely realized the 'person' was taking the same posture as she did, but she didn't make the connection," says Olaf Blanke of the École Polytechnique Fédérale de Lausanne in Switzerland, who led the research. "To her it remained a different person, an alien — exactly what you find in schizophrenics."

The patient had no history of psychiatric problems. So the results suggest that this type of illusion, despite being an apparently complex psychiatric symptom, can be caused by a very simple switch in the brain. The mechanism might help to explain schizophrenic feelings such as paranoia, alien control, and the notion that parts of one's body belong to somebody else.

The phenomenon may also be linked to the 'out-of-body' experiences reported by many people. Previously, Blanke's group has shown that similar brain stimulation can induce a sensation that one is rising up out of one's body (see 'Electrodes trigger out-of-body experience').

Extrasensory perception

Doctors were investigating the patient's brain in preparation for an operation to remove scar tissue that was causing persistent epileptic fits. Up to a third of adult epileptics suffer in this way and cannot be helped by drugs.

The team inserted electrodes directly into the patient's brain to accurately pinpoint the regions that control language and right-hand movement, to ensure that these were not damaged during the subsequent operation. But in doing so, they accidentally interfered with a brain region that coordinates different sensory information to give a sensation of the body's location in space.

"There's a lot of information coming in from your body to your brain," Blanke explains. If you are talking on the telephone, for instance, you will hear your own voice, feel the handset in your hand, and have feedback from your arm muscles to tell you what position you are in. Your brain integrates the information and forms a picture of where your body is and what it is doing.

But in this patient such integration seems to have been scrambled, Blanke says. For the few seconds that the electrical stimulation was occurring, she described a sensation of a shadowy man hovering behind her. And, as the researchers report in this week's Nature1, when she was asked to lean forward and hug her knees, she said it felt as if the man was (unpleasantly) reaching around to grasp her.

The feeling persisted even though the researchers pointed out that it was her mind playing tricks and projecting its own movements. "She was aware of this, but said it remained quite scary. She still had to turn around to check [there was no one there]," Blanke recalls.

Not me

The work may provide some insight into schizophrenia. Blanke notes that this condition frequently includes problems with perceiving one's own body. In experiments in which subjects view an image of themselves in which one of their arms is rotated by an abnormal amount, for example, schizophrenics will readily declare that the appendage is not theirs. Normal volunteers will disown it only when the rotation reaches about 90° out of normal.

Others caution that this one experiment will have a limited impact on our understanding of such symptoms, however. "Schizophrenia is a syndrome and not a single phenomenon," says Sabine Bahn, a psychiatrist at the University of Cambridge, UK.

Blanke plans to try to replicate the result in other volunteers


Les ghostbusters, et autres parapsyphiles, vont finir par se retrouver au chomage.

15 septembre 2006

Can hearing voices in your head be a good thing?

University of Manchester

Psychologists have launched a study to find out why some people who hear voices in their head consider it a positive experience while others find it distressing.

The University of Manchester investigation – announced on World Hearing Voices Day (Thursday, 14th September) – comes after Dutch researchers found that many healthy members of the population there regularly hear voices.

Although hearing voices has traditionally been viewed as 'abnormal' and a symptom of mental illness, the Dutch findings suggest it is more widespread than previously thought, estimating that about 4% of the population could be affected.

Researcher Aylish Campbell said: "We know that many members of the general population hear voices but have never felt the need to access mental health services; some experts even claim that more people hear voices and don't seek psychiatric help than those who do.

"In fact, many of those affected describe their voices as being a positive influence in their lives, comforting or inspiring them as they go about their daily business. We're now keen to investigate why some people respond in this way while others are distressed and seek outside help."

Although the voices heard by psychiatric patients and members of the general population seem to be of the same volume and frequency, the former group tend to interpret the voices as more distressing and negative.

The team believes that external factors such as a person's life experiences and beliefs may be the key to these differences: for example, the presence of childhood trauma or negative beliefs about themselves could have an affect.

"If a person is struggling to overcome a trauma or views themselves as worthless or vulnerable, or other people as aggressive, they may be more likely to interpret their voices as harmful, hostile or powerful," said Aylish.

"Conversely, a person who has had more positive life experiences and formed more healthy beliefs about themselves and other people might develop a more positive view of their voices.

"People being treated for hearing voices are usually given medication in an attempt to eliminate the problem. By investigating the factors influencing how voices are experienced we hope to contribute to the development of psychological therapies to help people better understand and cope with their voices."


Si seulement Paul de Tarse avait pu consulter...

14 septembre 2006

La rumeur, un obstacle à la vaccination dans certains pays en développement

KANO, Nigeria (AP) - Les équipes sanitaires internationales qui tentent de vacciner les populations des pays les plus pauvres ont à lutter contre la rumeur. Au Nigeria par exemple, nombreux sont ceux qui croient que ces vaccins ne serviraient qu'à stériliser les petites filles.

Outre les subventions à trouver, le matériel et le personnel, les équipes de vaccination ont à faire face à ces rumeurs qui se propagent au sein de populations vulnérables, et créent un obstacle aux campagnes sanitaires urgentes. Dans une bonne partie de l'Afrique, la croyance la plus largement répandue est que ces vaccins propagent le sida.

A Kano (Nigéria), la rumeur a vu le jour en 2003: les hommes politiques locaux de cet Etat du nord, qui a adopté la charia, déclarant que le vaccin contre la polio contenait des produits stérilisants, ont suspendu la vaccination pendant un an.

Depuis, les autorités sanitaires ont désespérément cherché à convaincre le gouvernement régional et la population de l'inocuité du vaccin.

Les craintes concernant le vaccin contre la polio ont été telles que les villageois ont même fui leurs maison quand les équipes de vaccination sont arrivées.

Le coût total de cette peur au Nigeria et dans les pays où la rumeur s'est répandue est de 200 millions de dollars. Et surtout, elle a fait perdre à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et à ses partenaires au moins deux ans sur la date prévue d'éradication de la polio, a déclaré le Dr David Heymann, responsable de l'éradication à l'OMS.

Au Nigeria, des mères ont essayé de faire croire aux soignants que leurs enfants avaient été vaccinés, en leur mettant du vernis à ongle sur les doigts, tentative pour imiter les marques d'encre témoins de l'immunisation des enfants lors des campagnes de vaccination.

Au Pakistan, une pétition a récemment été envoyée à la Haute Cour de Peshawar, demandant au gouvernement de mettre fin au programme d'éradication de la polio dont le coût s'élevait à 167 million de dollars. La pétition faisait référence aux documents nigérians selon lesquels le vaccin était sensé renfermer des oestrogènes. A Quetta, des équipes de vaccination ont par le passé été reçues à coups de pierre par la population locale.

Et au Kenya, les campagnes de vaccination contre la polio ont été compromises par la peur du démon: des parents ont exprimé leurs craintes de voir leurs enfants perdre la langue par magie, au moment où ils ouvraient la bouche pour boire le vaccin oral.

Une partie du problème, selon les experts, réside dans le fait que les personnels sanitaires ont mal informé les populations locales de ces pays pauvres des réels dangers du vaccin.

Mais pour Claire Hajaj, qui travaille sur le programme d'éradication de la polio à l'UNICEF, parler des risques de la vaccination à des populations illettrées et isolées n'est pas toujours possible. Selon elle, dans les régions touchées par différentes épidémies mortelles, il est même parfois difficile de leur faire comprendre l'intérêt de la vaccination.

"Nous nous rendons dans des familles qui n'ont ni électricité, ni sanitaires. Elles voient leurs enfants mourir du paludisme ou de diarrhées. Et on leur apporte un vaccin contre la polio dont elles n'ont pas besoin", a déclaré Michael Galway, responsable de la communication de l'UNICEF sur la polio en Inde.

Sans compter que les responsables sanitaires se gardent bien de parler du risque majeur du vaccin: attraper la polio, un accident qui survient une fois sur trois millions de doses. Pour les défenseurs de l'éthique médicale, cette omission est une erreur, compte tenu des difficultés dans ce domaine. "Il n'y a aucun motif à vouloir contrôler les maladies infectieuses si vous violez le droit et la dignité des communautés", a estimé le Dr Ross Upshur, spécialiste d'éthique médicale, Université de Toronto.


D'un côté les champions de la morale médicale et de l'autre des adversaires qui n'hésitent devant rien pour les salir. Etre les deux, le virus de la polio à de beaux jours devant lui.

Entretiens de bichat. Santé. Deux chercheuses font le point sur les édulcorants, riches en idées reçues.

Souvent accusé, le faux sucre est blanchi
Par Emmanuelle PEYRET, Libération

Thema d'importance mardi matin aux entretiens de Bichat à Paris, après des mois d'été arrosés aux sodas light et autres barres glacées sucrées aux édulcorants. Ceux-ci, diversement accusés de tous les maux, entre autres de flanquer le cancer ou de faire grossir, furent disséqués par France Bellisle, chercheuse à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) et Dominique Parent-Massin, professeure de toxicologie alimentaire à l'université de Brest. Le point sur quelques idées reçues.

Ça désorganise l'organisme
Quand on ingère du sucre, le pancréas, bon gars, sécrète illico de l'insuline. Du coup, depuis des années, circule la rumeur, abondamment relayée par les diététiciens, les magazines féminins et ta meilleure copine, qu'en absorbant un truc sucré à l'édulcorant, on va leurrer le corps qui va prendre le produit sans calorie pour du sucre, donc sécréter de l'insuline comme avec tout produit sucré, et du coup le corps réclamerait du sucre. Donc l'édulcorant appellerait le sucré et, partant, ferait prendre du poids. Pas du tout, rétorque la chercheuse à l'Inra, «le pancréas ne se trompe pas avec un Coca light et le cerveau non plus». La preuve par l'imagerie cérébrale, «qui n'était pas au point avant l'an dernier», poursuit France Bellisle. En 2005, «on a proposé quatre stimuli au cerveau : eau pure, glucides au goût non sucré, qu'on appelle des maltodextrines, eau avec de l'édulcorant, eau sucrée. L'hypothalamus n'a réagi qu'à cette dernière». Non, les édulcorants n'appellent pas le sucré, conclut la chercheure à l'Inra.

Ça fait maigrir
Il n'y a pas de magie, explique France Bellisle, l'édulcorant en soi ne fait maigrir personne. En revanche, dans le cadre d'un régime, si l'édulcorant signifie réduction de sucre (en clair, si tu ne compenses pas la sucrette dans le café par une religieuse) alors oui, on perd du poids. Question de bon sens. Une quinzaine d'études ont été menées sur le rapport entre édulcorant et perte de poids. Quand il y a réduction d'environ 10 % des apports énergétiques quotidiens en recourant aux édulcorants, ça représente, chez quelqu'un qui ingère en moyenne 2 200 calories par jour, une économie de 220 calories. Soit environ 200 g par semaine. Cela dit, pas besoin d'édulcorants : il suffit de supprimer le sucre.

C'est cancérigène
Cette rumeur, que l'on entend depuis des années, a été relancée l'an dernier par une étude italienne effectuée par une fondation privée, mais contredite par les conclusions de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). En mai, rappelle la toxicologue Dominique Parent-Massin, l'Efsa, a conclu que cette étude ne comportait pas de données significatives et qu'elle n'était pas recevable. L'Efsa a confirmé la dose journalière acceptable, calculée selon «des protocoles établis rigoureusement, soit la dose sans effet chez l'animal le plus sensible divisée par cent» : soit 40 mg par jour et par kilo. Ce qui représente 30 canettes de soda light, ou une centaine de sucrettes par jour. Un bémol cependant à ce chant d'amour pour l'édulcorant : les études ne sont menées que sur les animaux.


Qu'on se rassure, ça n'empêchera pas les enragés du tout 'naturel' de prétendre que tous leurs maux ont été provoqués par ce diabolique ingrédient. Lorsque toute maladie est vécue comme une injustice et non une fatalité, il faut bien lui trouver une 'cause' pour donner du sens à ce qui nous arrive. Quitte à l'inventer.

13 septembre 2006

Black-white IQ gap has narrowed

In a paper to be published in the October issure of the journal Psychological Science, William Dickens and James Flynn show that the gap in measured cognitive ability between blacks and whites has narrowed by at least a quarter since 1972. The researchers analyzed nationally representative samples of blacks and whites on four different tests of cognitive ability. On all four tests, blacks show large gains relative to whites with results varying somewhat across the different tests. Pooling the results, the researchers find that blacks have gained an average of .18 IQ points a year on whites from 1972 to 2002 for a total gain of 5.4 IQ points. Further, blacks have gained on whites at all points in the distribution of ability, with gains being only modestly lower for those in the top 10 percent.

These gains in cognitive ability have come during a time when blacks have made notable progress towards social and economic equality in some areas and suggest the possibility that further progress will bring further IQ gains.


Sans doute les tenants de l'hypothèse génétique vont-ils prétendre que le génôme des Noirs américains a muté radicalement en 30 ans, pour expliquer ces diffétences. Pour les autres, ils se contenteront de noter la corrélation entre l'amélioration des résultats aux tests de QI et l'amélioration des conditions sociales et éducatives.

Médicaments, le piège Internet

Plus de 50% des médicaments achetés en France sur le web sont en fait des faux ! Ainsi même si la vente de médicaments sur Internet est interdite, nous n'en sommes pas préservés. Car par principe, la toile ne connaît pas de frontières.

Christophe Zimmermann s'occupe du dossier contrefaçon à l'Organisation mondiale des Douanes. Pour lui, la vente de médicaments sur Internet " est un problème qui prend des proportions assez terrifiantes. En Europe, les dernières statistiques font état d'une progression de 241% du nombre de produits contrefaits interceptés aux frontières. Pour 2004, les douanes européennes ont saisi plus de 800 000 contrefaçons de produits médicamenteux ".

C'est par ailleurs un commerce très difficile à contrôler. Car la durée de vie moyenne d'un site de vente de contrefaçons est de deux mois. Souvent l'hébergeur se trouve dans un pays, avec un nom de domaine enregistré dans un autre et l'entreprise dans un troisième. Pour eux-mêmes, les contrefacteurs ne prennent pas de risques.

Autre problème et de taille, il est extrêmement difficile pour les douaniers de contrôler le trafic sur la toile. Tous les médicaments arrivent par la poste. Aujourd'hui l'Union européenne dispose de 150 000 douaniers, pour un volume annuel qui porte sur des dizaines et des dizaines de millions de colis postaux. Impossible de tous les contrôler ! Le constat s'impose : la mondialisation des échanges a eu pour corollaire celle de la contrefaçon. Sous toutes ses formes.

(Destination Santé)

11 septembre 2006

Cinq ans après le 11 septembre 2001, 9/11 : Les théories du complot sur Internet

Dominic Arpin
Le Journal de Montréal

La poussière des tours du World Trade Center n'était pas encore retombée que les théories du complot circulaient déjà sur Internet. Tel un catalyseur, tel le souffle sur les braises, le Web a joué un rôle primordial dans la propagation de ces idées. Il a permis aux sceptiques, à ceux qui doutent de la version officielle, de se retrouver, de s'échanger de l'information, de s'encourager. Bref, d'alimenter le feu qui couvait.

Faites l'exercice. Tapez «9/11 conspiracy theories» dans Google et voyez par vous-même. Les théories de la conspiration entourant les attentats du 11 septembre 2001 déchaînent les passions sur le Web. Le moteur derecherche nous renvoie à plus de 200 000 références. Rien que ça!

Visiter ces sites, visionner les nombreux documentaires en ligne, c'est entrer dans un monde dérangeant. Un monde où les médias, le gouvernement et les grandes corporations mentent, conspirent, grenouillent. Résultat : selon un récent sondage, 36 % des Américains croient aujourd'hui que l'administration Bush a joué un rôle dans les attentats.

Mais force est d'admettre que certaines théories proposées sur Internet sont troublantes. Du moins, à première vue.

Loose Change, un succès

Un bon point de départ pour embrasser les plus véhiculées demeure le documentaire Loose Change, un film à petit budget écrit et réalisé par un jeune de 22 ans, Dylan Avery. À sa sortie en avril 2005, Loose Change a connu un succès aussi instantané que fulgurant. Il s'est propagé comme une traînée de poudre, occupant même la première position du site Google Video jusqu'à dernièrement (une version française de la deuxième mouture est disponible depuis peu sur le site).

En gros, Loose Change suggère que les attentats du 11 septembre n'ont pas été perpétrés par un groupe de terroristes, mais bien par le gouvernement américain lui-même.

Ainsi, selon le documentaire, ce n'est pas un avion de ligne qui s'est écrasé sur le Pentagone, mais plutôt un missile. Le réalisateur s'appuie sur la grosseur du trou laissé dans le mur de l'immeuble et sur l'absence de débris de l'appareil pour expliquer sa théorie. En laissant de côté les nombreux témoins qui affirment avoir vu l'avion d'American Airlines, mais bon, une omission est si vite oubliée...

Et les deux tours ?

L'effondrement des deux tours du World Trade Center rend aussi les internautes perplexes.

Dans Loose Change, comme dans une dizaine d'autres documentaires ou sites Web consultés ces dernières semaines, ils sont nombreux à croire qu'elles ont été détruites à l'aide d'explosifs. Sur plusieurs séquences vidéo, des bruits de détonation se font entendre quelques secondes seulement avant l'effondrement.

Ajoutez à cela les témoignages de nombreux experts qui affirment que les tours n'auraient pas dû tomber si rapidement et de manière verticale, qu'une autre tour, la WTC 7, est aussi tombée sans avoir été vraiment endommagée, et voilà que l'idée d'une démolition contrôlée commence à germer...

Théories loufoques

Reste le vol 93. Que s'est-il réellement passé avec l'appareil ? Là-dessus, les théories sur Internet vont des plus sérieuses aux plus loufoques. Plusieurs sites proposent que l'avion ne se soit pas écrasé, mais qu'il ait plutôt atterri dans un aéroport de Cleveland, d'où les passagers auraient ensuite été déplacés dans un centre de recherche inoccupé de la Nasa avant de mystérieusement disparaître. Et après on se surprend que certains croient encore Elvis vivant...

Dommage que la série X-Files soit terminée. Tous ces mystères auraient pu faire de sacrés bons épisodes télé. Et du temps supplémentaire pour les agents Scully et Mulder !

«Behind every terrorist, there is a Bush»

(derrière chaque terroriste se cache Bush)

Les adresses

Pour se retrouver dans tout ce fatras, quelques sites plus rigoureux et sérieux sont à conseiller. En tête de liste, www.911.thruth.org, un site de sceptiques qui déboulonnent les théories débiles sans toutefois endosser la version officielle. Le site www.debunking911.com se charge quant à lui de démythifier la théorie de la démolition contrôlée. Screwloosechange (www.screweloosechange.com) comme son titre l'indique, ne fait quant à lui qu'une bouchée des théories de complot proposées par le documentaire Loose Change (www.loosechange.com). Une visite sur l'encyclopédie en ligne Wikipedia mérite aussi le détour. Un article fouillé sur les théories du complot autour du 9/11 constitue un excellent tour d'horizon de la question. Vous trouverez le texte (en anglais) à l'adresse suivante :
http://en.wikipedia.org/wiki/9/11_conspiracy_theories
http://www.911blogger.com


N'oublions pas non plus les inepties publiées par Thierry Meyssan, reprenant in extenso les théories loufoques que l'on peut lire sur Internet, sans jamais aller les vérifier sur place.

10 septembre 2006

Personne ne veut publier des résultats négatifs...

(Agence Science-Presse) - Une recherche préliminaire sur les dangers du mercure se méritera la Une des journaux. La recherche complète, qui concluera quelques années plus tard qu’il n’y a pas de danger, n’obtiendra par contre aucune attention des journalistes.

On a coutume de blâmer les médias pour cette tendance à ne parler que d’un type de recherche scientifique –celui qui introduit des mauvaises nouvelles, qui suscite la controverse, qui jongle avec le sensationnel. Mais étonnamment, la littérature scientifique tombe elle aussi dans le même travers!

Imaginons par exemple que votre équipe vienne de compléter une étude concluant à l’efficacité sur des souris d’un médicament contre la tuberculose. Les plus prestigieuses revues, comme Nature ou Science, s’empresseront de la publier, une fois qu’ils auront vérifié qu’elle satisfait aux règles de l’art.

Si, à l’inverse, votre étude conclut à l’inefficacité du même médicament, peu de revues se bousculeront au portillon. Vos résultats aboutiront, au mieux, dans une obscure revue régionale. Et même là, c’est à supposer que vous vous soyez donné la peine de les coucher sur papier: les chercheurs préfèrent souvent vaquer à d’autres occupations que de passer des jours à rédiger une étude ayant abouti à des résultats négatifs.

Or, si personne n’annonce publiquement que cet agent actif (extrait d’une plante, d’une protéine animale, ou de poisson, etc.) ne fonctionne pas, d’autres chercheurs, ailleurs dans le monde, referont peut-être la même expérience, gaspillant du coup leurs efforts et leur argent.

Enfin, les compagnies pharmaceutiques accroissent le biais. Ces dernières années, plusieurs études ont démontré que les études financées par l’industrie pharmaceutique ont plusieurs fois plus de chances de publier des résultats positifs que négatifs. Quelle surprise, n’est-ce pas?

Contre tout cela, que faire? Divers groupes ont proposé, depuis aussi loin que les années 1960, un registre international des études sur les tests: tout médicament testé y serait obligatoirement recensé, que les résultats soient publiés ou non. Les compagnies pharmaceutiques, mais aussi des universités, s’y sont régulièrement opposées, craignant tantôt la lourdeur bureaucratique, tantôt le risque de dévoiler aux concurrents les expériences, encore à un stade préliminaire, qui sont menées.

De tels répertoires ont tout de même été créés, mais nationaux, institutionnels (Conseil médical de recherche des États-Unis, par exemple) ou sur une base volontaire (Current Controlled Trials).

Lueur d’espoir: en juin, l’Organisation mondiale de la santé, après des années de consultation, annonçait un répertoire des répertoire d’essais cliniques.

08 septembre 2006

Prison pour un gourou grec qui se faisait passer pour l'apôtre Paul

ATHENES (AFP) - Un Grec qui se faisait passer pour une réincarnation de l'apôtre Paul auprès de sept jeunes disciples a été condamné vendredi à 13 ans de prison pour escroquerie et chantage.
Selon l'agence de presse grecque Ana, la cour correctionnelle d'Athènes a reconnu Panayotis Kovas coupable d'avoir abusé de la naïveté des jeunes pour leur extorquer de l'argent, sous prétexte de monter une affaire de publications d'écrits religieux, et les convaincre de le suivre en Roumanie, où ils ont vécu en communauté de 1999 à 2004.

La mère de deux victimes a affirmé au tribunal avoir versé à Kovas quelque 46.000 euros pour qu'il laisse partir ses enfants, qu'il manipulait selon elle à son gré. Des victimes ont pour leur part affirmé que Kovas les tenait recluses et les menaçait.

"Je me demande comment vous et vos enfants avez pu croire aux dragons et n'êtes pas allés plus tôt à la police", a lancé aux victimes le procureur de la cour, rapporte le quotidien grec Elefthérotypia.

Kovas, qui a fait appel, a plaidé son innocence, affirmant que l'argent lui avait été donné volontairement par les jeunes.

En Grèce, où l'Eglise orthodoxe n'est pas séparée de l'Etat, celle-ci est traditionnellement très vigilante à l'encontre des mouvements spirituels non officiels, qu'elle range sous l'étiquette d'hérésies.


Une histoire de charlatanisme qui finit bien. Reste encore à se débarasser des amalgames entre le pouvoir religieux et politique, en Grèce.

Des signes de conscience chez une patiente en état végétatif (étude)

PARIS (AFP)- Une patiente de 23 ans se trouvant depuis cinq mois dans un état apparemment végétatif après un accident de la route s'est révélée capable de comprendre certaines consignes, selon les résultats d'examens d'imagerie cérébrale publiés vendredi dans la revue scientifique américaine Science.

L'état végétatif, qui désigne le cas de patients "émergeant d'un coma et semblant éveillés sans montrer de signes de conscience", est l'un des "moins bien compris" et qui pose le plus de problèmes éthiques à la médecine, relèvent Adrian Owen (Université de Cambridge, Royaume Uni) et des chercheurs de l'université de Liège (Belgique).

La patiente en état végétatif et 34 volontaires sains ont été soumis à des tests, tandis que les réactions de leur cerveau aux mots prononcés et aux consignes données verbalement (comme s'imaginer en train de jouer au tennis) étaient observées grâce à l'imagerie par résonance magnétique (IRM) fonctionnelle.

"Lorqu'on lui a demandé de s'imaginer en train de jouer au tennis" ou de "visiter toutes les pièces de sa maison", les réponses dans diverses zones du cerveau de la patiente en état végétatif "ont été impossibles à distinguer de celles observées chez les volontaires sains", ajoutent les chercheurs.

"Ces résultats confirment que, bien qu'elle ait rempli les critères de diagnostic définissant un état végétatif, cette patiente gardait la capacité de comprendre des consignes orales et d'y répondre par son activité cérébrale, plutôt que par la parole ou des mouvements", précisent-ils.

Ce type "d'acte intentionel" confirme "sans aucun doute qu'elle était consciente d'elle-même et de son environnement", poursuivent-ils, après l'examen de ce cas singulier.

Ces travaux pourraient ouvrir la voie à de nouvelles études d'imagerie cérébrale sur les patients dans le coma ou dans un état végétatif, estime dans un commentaire un neurologue de l'Inserm (recherche médicale) Lionel Naccache, tout en soulignant qu'il ne faut pas généraliser à partir d'un cas unique.

"Cette patiente avait souffert de relativement peu de lésions cérébrales par rapport à d'autres patients en état végétatif", note-t-il.

L'IRM fonctionnelle (IRMf) montre certes "l'existence d'une vie mentale riche" chez cette patiente victime d'un accident en juillet 2005, ajoute-t-il, tout en s'interrogeant sur la définition de l'état de conscience.


Encore une façon d'expliquer les "expériences de "mort imminente" lorsque certains patients se souviennent de ce qui s'est dit autour d'eux pendant qu'ils étaient dans le coma ou sous anesthésie générale.

06 septembre 2006

Telepathy work dismissed as fantasy

Alok Jha
The Guardian

Ever had a call from someone who you were thinking about just moments before? While many people would put it down to mere coincidence, a researcher claims to have found scientific evidence for the phenomenon of telephone telepathy.

Rupert Sheldrake, of Trinity College, Cambridge, presented his results yesterday at the British Association festival. But Peter Atkins, a chemist at the University of Oxford, said that work in telepathy was a waste of time.

"In this case there is absolutely no reason to suppose that telepathy is anything more than a fantasy," he said. "Whenever positive results have been reported in the past - and such reports are also feeble, down in the noise of chance - close scrutiny has revealed conventional explanations."

Dr Sheldrake asked volunteers, who claimed they had had experience of telephone telepathy, to give researchers the names and phone numbers of four friends or relatives. These people then phoned the volunteer at random. The volunteer was asked to guess the identity of the caller before picking up the phone.

"The hit rate was 45%, well above the 25% you would have expected," said Dr Sheldrake. "The odds against this being a chance effect are 1,000 billion to one."

Richard Wiseman, a psychologist at the University of Hertfordshire who specialises in debunking the paranormal, said that "it would be interesting to see what happens if Sheldrake tries to re-run the experiment in collaboration with a more sceptical researcher".

Professor Atkins criticised organisers of the festival for allowing Dr Sheldrake's work to be presented.

Tout un salon pour une rentrée... zen

Du 14 au 18 septembre se tiendra le 19ème salon "Rentrez zen !", à l'espace Champeret de Paris dans le 17ème arrondissement. Méditation, médecine ayurvédique, yoga... Tout un programme pour "le bien-être et le développement personnel".

Pendant 5 jours, vous pourrez vous familiariser avec ces médecines traditionnelles. Mais la vedette de l'édition 2006 sera à coup sûr l'ayurveda, présentée comme une médecine du corps et de l'esprit. Elle représente l'une des plus anciennes écoles médicales au monde. A la fois médecine, philosophie et art de vivre, l'ayurveda vise à prévenir mais aussi à traiter les dysfonctionnements liés à nos modes de vie et notre environnement. De nombreux ateliers lui seront consacrés.

Vous aurez aussi la possibilité de rencontrer des professionnels, de tester des techniques de massage. Bref tout pour la détente. Que demander de mieux pour la rentrée ? L'accès au bien-être a tout de même un prix. Vous devrez en effet débourser 8 euros pour entrer...


Sans compter ceux dépensés en vain dans des médecines placebo.

05 septembre 2006

Une exposition élevée aux champs magnétiques semble accroître le risque d'Alzheimer

Presse Canadienne - Une exposition à une charge électromagnétique élevée peut à long terme augmenter le risque de contracter la maladie d'Alzheimer. C'est ce qui ressort d'une étude de l'Université de Berne sur la mortalité des employés des chemins de fer suisses, a annoncé lundi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Afin de déterminer si les champs électromagnétiques basse fréquence représentaient un risque pour la santé, les chercheurs de l'Université de Berne ont analysé les causes de 5.413 décès parmi les 20.000 employés des Chemins de fer fédéraux suisses (CFF) entre 1972 et 2002, en tenant compte du degré d'exposition aux charges magnétiques dans le cadre de leur métier.

Il en ressort que le risque de contracter la maladie d'Alzheimer est plus élevé chez les conducteurs de locomotive, le groupe le plus exposé aux champs magnétiques. Sur 1.644 décès analysés depuis 1995, 14 cas d'Alzheimer ont été diagnostiqués dans ce groupe.

On ignore cependant la façon dont les champs magnétiques influent sur le risque de contracter la maladie d'Alzheimer et il n'est pas exclu que d'autres facteurs contribuent à augmenter ce risque, souligne l'OFSP. Le personnel d'accompagnement n'est pas concerné, ni, par conséquent, les passagers.

Aucun lien n'a en revanche été établi entre l'exposition aux champs magnétiques et les autres causes de décès étudiées, comme la démence, le cancer ou la maladie de Parkinson. Le risque élevé de leucémie constaté autrefois n'apparaît par ailleurs plus de manière significative.

Une étude menée dans les années 1990 par l'Université de Berne avait constaté qu'entre 1972 et 1993, le taux de mortalité par leucémie des employés CFF fortement exposés aux champs magnétiques était plus élevé que celui des groupes professionnels moins exposés. Sur mandat de l'OFSP et de l'Office fédéral des transports, l'étude a été élargie en se fondant sur une meilleure saisie des expositions et sur une période d'examen plus étendue.



Où une étude chasse les conclusions d'une autre, dès lors qu'est mieux maitrisée l'erreur souvent rencontrée entre corrélation et causalité.