CHICAGO (AP) - Plus les adolescentes se plongent dans des articles de journaux traitant de nutrition et de poids, plus elles risquent, à terme, de souffrir de troubles du comportement alimentaire, selon une nouvelle étude américaine publiée dans l'édition de janvier de la revue "Pediatrics".
Au bout de cinq ans environ, précise l'étude, ces jeunes filles soucieuses de leur ligne suivent des régimes draconiens, allant jusqu'à se faire vomir, un comportement absent chez les adolescentes peu friandes de ce genre de publications.
Le poids de ces adolescentes, quand elles se mettent à lire, ne semble pas avoir d'incidence, pas plus que l'importance qu'elles accordent alors à leur kilos. La prise en compte de ces deux critères n'empêche pas les chercheurs d'aboutir au même résultat: la lecture de ces articles est un bon facteur de prédiction de la survenue de troubles ultérieurs du comportement alimentaire.
Les filles qui en lisent dès le collège ont, cinq ans plus tard, deux fois plus de risque d'avoir recours, pour maigrir, au jeûne ou à la consommation de cigarettes, comparé à celles qui n'en ont jamais lu. Elles ont par ailleurs trois fois plus de risque de se faire vomir ou de prendre des laxatifs.
"Ces articles peuvent donner des conseils comme celui de supprimer les acides gras trans de l'alimentation comme les sodas, de bonnes idées pour tout le monde", relève Alison Field de l'école de médecine de Harvard, qui a réalisé des études similaires mais qui est extérieure à ce travail. "Mais le message sous-jacent de ces articles est: 'vous devriez vous intéresser à votre poids et faire quelque chose'."
Ces résultats sont le fruit d'études portant sur la mesure du poids et de la taille de 2.516 collégiens effectués en 1999 et en 2004. Environ 45% d'entre eux étaient des garçons. Seuls 14% des garçons lisaient ce genre d'articles, contre 44% des filles. Mais, au contraire de ce qui a été observé chez ces dernières, ce comportement n'avait chez les garçons aucune conséquence à terme. Il est toutefois difficile de faire la part entre le régime lui-même et les photos des mannequins pour expliquer cette différence.
Interrogés sur ces résultats, certains médecins ont estimé que les mères devraient éviter d'acquérir ce genre de publications, tout comme les médecins ne devraient pas, selon eux, les laisser dans leurs salles d'attente.
L'univers de la mode et du mannequinat est depuis longtemps la cible de critiques émanant de professionnels de la santé, pour qui la profession encourage les femmes et les filles à ressembler aux top-models poids plume des magazines et des défilés.
Le décès récent d'une jeune Brésilienne, mannequin de 21 ans, a permis de sensibiliser davantage le public à ce problème. La jeune femme d'1,72m pesait 40 kilos au moment où elle est décédée.
Sur le Net:
Académie américaine de pédiatrie: http://www.aap.org/
Au bout de cinq ans environ, précise l'étude, ces jeunes filles soucieuses de leur ligne suivent des régimes draconiens, allant jusqu'à se faire vomir, un comportement absent chez les adolescentes peu friandes de ce genre de publications.
Le poids de ces adolescentes, quand elles se mettent à lire, ne semble pas avoir d'incidence, pas plus que l'importance qu'elles accordent alors à leur kilos. La prise en compte de ces deux critères n'empêche pas les chercheurs d'aboutir au même résultat: la lecture de ces articles est un bon facteur de prédiction de la survenue de troubles ultérieurs du comportement alimentaire.
Les filles qui en lisent dès le collège ont, cinq ans plus tard, deux fois plus de risque d'avoir recours, pour maigrir, au jeûne ou à la consommation de cigarettes, comparé à celles qui n'en ont jamais lu. Elles ont par ailleurs trois fois plus de risque de se faire vomir ou de prendre des laxatifs.
"Ces articles peuvent donner des conseils comme celui de supprimer les acides gras trans de l'alimentation comme les sodas, de bonnes idées pour tout le monde", relève Alison Field de l'école de médecine de Harvard, qui a réalisé des études similaires mais qui est extérieure à ce travail. "Mais le message sous-jacent de ces articles est: 'vous devriez vous intéresser à votre poids et faire quelque chose'."
Ces résultats sont le fruit d'études portant sur la mesure du poids et de la taille de 2.516 collégiens effectués en 1999 et en 2004. Environ 45% d'entre eux étaient des garçons. Seuls 14% des garçons lisaient ce genre d'articles, contre 44% des filles. Mais, au contraire de ce qui a été observé chez ces dernières, ce comportement n'avait chez les garçons aucune conséquence à terme. Il est toutefois difficile de faire la part entre le régime lui-même et les photos des mannequins pour expliquer cette différence.
Interrogés sur ces résultats, certains médecins ont estimé que les mères devraient éviter d'acquérir ce genre de publications, tout comme les médecins ne devraient pas, selon eux, les laisser dans leurs salles d'attente.
L'univers de la mode et du mannequinat est depuis longtemps la cible de critiques émanant de professionnels de la santé, pour qui la profession encourage les femmes et les filles à ressembler aux top-models poids plume des magazines et des défilés.
Le décès récent d'une jeune Brésilienne, mannequin de 21 ans, a permis de sensibiliser davantage le public à ce problème. La jeune femme d'1,72m pesait 40 kilos au moment où elle est décédée.
Sur le Net:
Académie américaine de pédiatrie: http://www.aap.org/
Encore un exemple de corrélation, à ne pas confondre avec une causalité. Difficile de dire d'après cet article si l'anorexie est causée par les lectures anxiogènes ou si une anxiété existante cause à la fois l'anorexie et la lecture d'articles en rapport avec le poids.
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