(AFP) Une scientifique italienne a éventé lundi le secret d’un miracle napolitain, la liquéfaction du sang de Saint Janvier, le jour même où le phénomène se répétait comme tous les 19 septembre dans la cathédrale de la ville.Le "sang" de Saint Janvier, qui selon la tradition serait mort martyr il y a exactement 17 siècles, en 305, s’est liquéfié lundi comme tous les ans à la même époque lorsque l’archevêque de Naples, le cardinal Michele Giordano, a agité sous les yeux des fidèles les deux petites ampoules contenant le précieux liquide. L’événement avait fait se déplacer, outre une foule nombreuse, le président de la région, celui de la province, le maire de Naples et de nombreux notables.La liquéfaction du sang de Saint Janvier, censé être de bon augure pour Naples, se produit trois fois l’an : le 19 septembre, jour de la fête du saint, le premier samedi de mai et le 16 décembre, jour anniversaire de l’éruption du Vésuve en 1631, qui avait épargné Naples.Mais pour Margarita Hack, une célèbre astrophysicienne italienne, le phénomène a une explication qui ne relève en rien du miracle : "Il s’agit simplement d’une composition chimique à base de fer, datant du Moyen Age, à l’état solide si on n’y touche pas mais qui devient liquide quand on l’agite", a-t-elle expliqué dans le quotidien La Stampa.Le journal a publié sur ses indications la composition du cocktail miraculeux qui, a souligné la scientifique, peut être "facilement effectué en laboratoire" : chlorure de fer, carbonate de calcium et chlorure de sodium.Officiellement, la liquéfaction du sang de Saint Janvier n’est pas considéré par l’Eglise catholique comme un miracle, mais seulement comme un "événement prodigieux".
Un prodige de la chimie, surtout.
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