16 novembre 2007

Pour la santé publique, rien n'égale la vaccination !

Destination Sante
Par Destination Santé Destination Sante - il y a 1 heure 29 minutes

Coqueluche, poliomyélite, tétanos…Une nouvelle étude américaine vient confirmer chiffres à l'appui, que la vaccination systématique des nourrissons donne des résultats plus que satisfaisants en termes de santé publique. Y compris le vaccin contre l'hépatite B, pourtant si décrié en France !

Sandra W. Roush et ses collègues des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) d'Atlanta, ont passé au tamis les données (nombre de cas, taux de mortalité) concernant 13 maladies enregistrées aux Etats-Unis avant 2005 : oreillons, variole et diphtérie, coqueluche, rougeole et rubéole, haemophilus influenzae de type b (Hib), tétanos et poliomyélite, varicelle, hépatites A et B, infections pneumococciques. Les auteurs ont ensuite comparé ces données à celles rapportées à partir de 2006, c'est-à-dire après l'instauration aux Etats-Unis de la vaccination obligatoire des nourrissons contre l'ensemble de ces maladies.

Le résultat est sans appel. Dès la fin de l'année 2006, les cas de diphtérie ont chuté « de plus de » 99%. Le même tableau positif a été constaté pour la rougeole et la rubéole qui ont baissé de 99,9%, pour la poliomyélite (-100%) et la varicelle (-85%).

Les statistiques concernant la mortalité sont tout aussi impressionnantes. En un an, le taux pour la varicelle a ainsi chuté de près de 82% dans l'ensemble des Etats-Unis. Un recul de 25,4% a également été observé pour les pneumococcies invasives.

Le dernier point et non des moindres, concerne les hépatites A et B. La première a vu son taux de mortalité chuter de 86,9% et la seconde de 80,2%. Une réalité qui devrait faire réfléchir les Français qui demeurent frileux – ils sont les seuls parmi les pays développés…- vis-à-vis de la vaccination des enfants contre l'hépatite B. Une attitude liée à la rumeur lancée dans le pays à la fin des années 90, selon laquelle cette vaccination aurait induit des cas de sclérose en plaques (SEP). Maintes fois démentie par les données scientifiques, la rumeur circule toujours dans les foyers français… et parmi certains médecins, au grand dam de l'OMS. Résultat, la couverture vaccinale contre cette maladie est aujourd'hui très faible en milieu scolaire : elle oscille entre 33% et 42% seulement…

Source : JAMA, 2007 ; 298 (18) : 2155-2163


Soyons clairs: le vaccin contre l'hépatite B n'est décrié en France que par une poignée d'excités anti-vaccinations, très vocale mais ultra-minoritaire et totalement anti-scientifique. Le reste de la société a rapidement reconnu l'innocuité du vaccin et son rapport bénéfice/risque des plus élevés parmi tous les vaccins.

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