(AP) - L'os présenté comme celui de Jeanne d'Arc est en fait un reste de momie égyptienne, a annoncé mercredi le responsable des analyses. "On ne s'attendait pas à ce résultat", a confié le Dr Philippe Charlier dans un entretien téléphonique accordé à l'Associated Press.
Pendant des mois, une vingtaine de chercheurs a examiné le contenu d'un bocal appartenant à l'archevêché de Tours (Indre-et-Loire): une côte humaine d'une quinzaine de centimètres enrobée d'une substance noirâtre, du bois, d'autres ossements, un fragment d'étoffe et un parchemin indiquant "Restes présumés trouvés sous le bûcher de Jeanne d'Arc, pucelle d'Orléans".
En réalité, "ce sont les restes d'une momie égyptienne", a affirmé mercredi le Dr Charlier. Spectrométrie de masse, microscopie, radiologie, analyse du tissu et des pollens: "on a utilisé tous les moyens de la médecine légale et les moyens scientifiques en général pour arriver à ce diagnostic certain" et "les conclusions sont définitives".
"On s'est rendu compte que ce n'étaient pas des restes brûlés" mais embaumés, a noté le directeur des recherches. Les scientifiques ont trouvé de "très nombreux pollens de pin" qui viennent "probablement de la résine qui était utilisée pour l'embaumement". Le tissu -du lin- correspond à celui de l'Egypte de la Basse Epoque. Et le carbone 14 a confirmé cette datation: "entre le VIIe siècle et le IIIe siècle avant Jésus-Christ".
La poudre de momie faisait partie de la "pharmacopée médiévale", a expliqué le Dr Charlier. Fréquemment citée dans les "livres d'apothicaires", la "mummia" servait à "traiter les aigreurs d'estomac, les règles douloureuses ou longues, tous les problèmes de sang". Et le chercheur de raconter que François Ier en portait autour du cou, "à utiliser quand il avait des aigreurs d'estomac ou des saignements de nez ou quoi que ce soit".
"Manifestement, un jour, un apothicaire a eu envie de transformer ces restes d'une momie égyptienne en de faux restes historiques de Jeanne d'Arc", avance le chercheur. Selon lui, la mystification a été opérée "au XIXe siècle". Le bocal date de cette période et porte "une inscription qui est du XIXe siècle imitant une écriture du XVIIIe".
Pour le Dr Charlier, il ne s'agit "probablement pas d'une histoire d'argent" car il n'y a "aucune trace de tractations financières autour" du bocal. En revanche, "peut-être que ça a été créé pour augmenter l'importance du processus de béatification".
Brûlée vive pour hérésie et sorcellerie en mai 1431 à Rouen, Jeanne d'Arc a été béatifiée par l'Eglise catholique en 1909 et canonisée en 1920. Ses cendres avaient été jetées dans la Seine mais certains pensaient qu'un inconnu pouvait avoir récupéré des restes sous son bûcher.
Si c'est le cas, ils ne sont de toute évidence pas renfermés dans le bocal. Ce récipient, qui était conservé dans un musée par l'association Les Amis du Vieux Chinon, contient des éléments bien antérieurs à Jeanne d'Arc, et plus exotiques: des fragments de momie humaine et de chat, le tout embaumé en Egypte avant Jésus-Christ.
Les chercheurs n'ont pas réussi à prélever d'ADN pour en savoir plus sur la momie. Selon le Dr Charlier qui avait annoncé en février 2006 le lancement d'analyses, "les produits d'embaumement ont empêché la conservation de cet ADN. Et puis, c'est trop ancien".
Pendant des mois, une vingtaine de chercheurs a examiné le contenu d'un bocal appartenant à l'archevêché de Tours (Indre-et-Loire): une côte humaine d'une quinzaine de centimètres enrobée d'une substance noirâtre, du bois, d'autres ossements, un fragment d'étoffe et un parchemin indiquant "Restes présumés trouvés sous le bûcher de Jeanne d'Arc, pucelle d'Orléans".
En réalité, "ce sont les restes d'une momie égyptienne", a affirmé mercredi le Dr Charlier. Spectrométrie de masse, microscopie, radiologie, analyse du tissu et des pollens: "on a utilisé tous les moyens de la médecine légale et les moyens scientifiques en général pour arriver à ce diagnostic certain" et "les conclusions sont définitives".
"On s'est rendu compte que ce n'étaient pas des restes brûlés" mais embaumés, a noté le directeur des recherches. Les scientifiques ont trouvé de "très nombreux pollens de pin" qui viennent "probablement de la résine qui était utilisée pour l'embaumement". Le tissu -du lin- correspond à celui de l'Egypte de la Basse Epoque. Et le carbone 14 a confirmé cette datation: "entre le VIIe siècle et le IIIe siècle avant Jésus-Christ".
La poudre de momie faisait partie de la "pharmacopée médiévale", a expliqué le Dr Charlier. Fréquemment citée dans les "livres d'apothicaires", la "mummia" servait à "traiter les aigreurs d'estomac, les règles douloureuses ou longues, tous les problèmes de sang". Et le chercheur de raconter que François Ier en portait autour du cou, "à utiliser quand il avait des aigreurs d'estomac ou des saignements de nez ou quoi que ce soit".
"Manifestement, un jour, un apothicaire a eu envie de transformer ces restes d'une momie égyptienne en de faux restes historiques de Jeanne d'Arc", avance le chercheur. Selon lui, la mystification a été opérée "au XIXe siècle". Le bocal date de cette période et porte "une inscription qui est du XIXe siècle imitant une écriture du XVIIIe".
Pour le Dr Charlier, il ne s'agit "probablement pas d'une histoire d'argent" car il n'y a "aucune trace de tractations financières autour" du bocal. En revanche, "peut-être que ça a été créé pour augmenter l'importance du processus de béatification".
Brûlée vive pour hérésie et sorcellerie en mai 1431 à Rouen, Jeanne d'Arc a été béatifiée par l'Eglise catholique en 1909 et canonisée en 1920. Ses cendres avaient été jetées dans la Seine mais certains pensaient qu'un inconnu pouvait avoir récupéré des restes sous son bûcher.
Si c'est le cas, ils ne sont de toute évidence pas renfermés dans le bocal. Ce récipient, qui était conservé dans un musée par l'association Les Amis du Vieux Chinon, contient des éléments bien antérieurs à Jeanne d'Arc, et plus exotiques: des fragments de momie humaine et de chat, le tout embaumé en Egypte avant Jésus-Christ.
Les chercheurs n'ont pas réussi à prélever d'ADN pour en savoir plus sur la momie. Selon le Dr Charlier qui avait annoncé en février 2006 le lancement d'analyses, "les produits d'embaumement ont empêché la conservation de cet ADN. Et puis, c'est trop ancien".
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