(Nouvel Obs) Le scandale qui a éclaté en Corée du Sud avec le Dr Hwang a jeté le doute sur l’efficacité des méthodes de relecture et de vérifications mises en place par les journaux scientifiques primaires. Ces journaux s’appuient sur des comités de lecture composés d’autres chercheurs (peer review) pour valider les résultats soumis par les auteurs d’un article. Dans la foulée de Hwang, un autre chercheur vient d’avouer sa fraude : le Norvégien Jon Sudbø avait inventé ses données pour une étude sur le cancer parue en octobre dernier dans The Lancet.
Ce chercheur d’Oslo a créé les 900 personnes de la cohorte, leur histoire et les effets de médicaments anti-inflammatoires sur la survenue d’un cancer de la bouche. C’est une épidémiologiste de l’institut national de santé public de Norvège qui a découvert le pot aux roses. Comme les éditeurs de Science, contraints de rétracter les deux papiers de Hwang, les responsables du Lancet rappellent que le système de relecture est efficace pour écarter des travaux mal faits mais pas pour détecter une fraude intentionnelle et bien troussée.
Les revues primaires ne peuvent pas pour autant faire l’économie d’une révision de leurs méthodes. Dans son édition publiée aujourd’hui, Nature propose des modifications pour évaluer les travaux scientifiques, notamment dans le domaine du clonage. Dans le cas de Hwang, la revue a demandé à un scientifique indépendant de mener les analyses permettant de vérifier que le chien Snuppy avait bien été cloné. Faut-il étendre ce type de procédure ? Nature craint que les contraintes pèsent lourd sur la recherche pour un nombre de cas de fraude finalement peu important. La revue conclut son éditorial en appelant de ses vœux suggestions et discussions.
Cecile Dumas
Ce chercheur d’Oslo a créé les 900 personnes de la cohorte, leur histoire et les effets de médicaments anti-inflammatoires sur la survenue d’un cancer de la bouche. C’est une épidémiologiste de l’institut national de santé public de Norvège qui a découvert le pot aux roses. Comme les éditeurs de Science, contraints de rétracter les deux papiers de Hwang, les responsables du Lancet rappellent que le système de relecture est efficace pour écarter des travaux mal faits mais pas pour détecter une fraude intentionnelle et bien troussée.
Les revues primaires ne peuvent pas pour autant faire l’économie d’une révision de leurs méthodes. Dans son édition publiée aujourd’hui, Nature propose des modifications pour évaluer les travaux scientifiques, notamment dans le domaine du clonage. Dans le cas de Hwang, la revue a demandé à un scientifique indépendant de mener les analyses permettant de vérifier que le chien Snuppy avait bien été cloné. Faut-il étendre ce type de procédure ? Nature craint que les contraintes pèsent lourd sur la recherche pour un nombre de cas de fraude finalement peu important. La revue conclut son éditorial en appelant de ses vœux suggestions et discussions.
Cecile Dumas
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