07 novembre 2005

Violences urbaines en France: la faute à la CIA, selon Jirinovski

MOSCOU (AFP) - Le leader ultra-nationaliste russe Vladimir Jirinovski, coutumier de déclarations choquantes, a livré son interprétation des violences dans les banlieues parisiennes: il s'agit d'un complot des services spéciaux américains.A l'origine des événements qui secouent la France on trouve "un mélange explosif", composé du "désir des services spéciaux américains d'affaiblir l'Europe" et de "conditions favorables offertes aux immigrés", a-t-il dit sur la radio Echo de Moscou lundi.
"J'estime qu'il s'agit d'une opération planifiée avec la participation des services spéciaux des Etats-Unis qui veulent mettre à genoux l'Europe devenue plus solide et en même temps détruire l'Union européenne", a encore asséné M. Jirinovski. Des théories de complot mondial, souvent anti-russe, sont relativement populaires en Russie.
Il a conseillé aux autorités françaises de décréter l'état d'urgence et de fermer les frontières aux migrants.
"En France, on choie les étrangers, personne ne touche aux immigrés, on ne leur fait aucune observation, et donc ils ont compris qu'ils avaient le pouvoir, qu'on avait peur d'eux et qu'on pouvait passer à l'attaque", a estimé l'homme politique russe.
Bien qu'il soit vice-président de la Douma (chambre basse russe), Vladimir Jirinovski se fait souvent taxer de "clown" dans les milieux politiques russes, pour cause de propos destinés sciemment à faire scandale, qu'il s'en prenne aux juifs (bien que son père soit juif), défende Saddam Hussein (son nom est cité dans le scandale du programme pétrole contre nourriture) ou propose de réprimer l'amour lesbien pour favoriser la natalité.
Il est l'invité d'honneur d'émissions de télévision construites selon le principe "qui crie le plus fort, gagne", dont il sort souvent vainqueur.


Il s'agirait de la même CIA qui a démontré sa redoutable efficacité pour la prévention des attentats du 11/9/2001 ? On peut en douter. Les théories conspirationnistes sont relativement populaires en Russie, où le régime soviétique avait pris l'habitude de dénoncer des boucs émissaires pour expliquer des malheurs qu'il ne devait qu'à son incompétence et sa corruption.

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