24 octobre 2005

Questions pour un champion du Coran

GAZA (AP) - Ils sont venus du Sénégal, des Pays-Bas ou des territoires palestiniens voisins. La plupart d'entre eux ne parlent même pas l'arabe mais ces 50 concurrents sont prêts à montrer leur connaissance parfaite des versets du Coran à l'occasion d'un concours international inauguré dimanche à Gaza.
Quelque 700 personnes, dont des diplomates et des dirigeants du Djihad Islamique et du Hamas, ont assisté à la première des cinq journées de compétition au cours desquelles les participants devront réciter par coeur des versets choisis au hasard par des responsables religieux.
Et surprise, les meilleurs ne sont pas forcément ceux à qui l'on pense. Les non-arabophones apprennent à réciter le Coran "mieux que nous, alors que l'arabe est notre langue maternelle", a reconnu Yousef Salameh, ministre palestinien des affaires religieuses.
D'après la tradition musulmane, une place au paradis est assurée pour les fidèles qui apprennent le Coran et suivent ses préceptes. Ceux qui connaissent par coeur ses 30 chapitres reçoivent le titre de cheikh honoraire.
"Le but est de montrer notre respect du Livre Saint du Coran et... et de faire naître une nouvelle génération de fidèles qui suivent les règles du Coran", explique Yousef Salameh. Selon lui, cette compétition organisée pendant le mois du Ramadan fait partie des célébrations palestiniennes après le récent retrait israélien de la Bande de Gaza.
Outre le paradis, une autre motivation entre en compte pour les concurrents. A l'issue de la compétition jeudi, les vainqueurs se partageront environ 61.000 euros de prix.


Reste à se demander à quoi sert d'apprendre par coeur un livre dont on ne comprend pas le sens et comment on peut suive des règles écrites dans une langue qu'on ne comprend pas. Mais ces questions ne semblent pas avoir effleuré le ministre palestinien des affaires religieuses.

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